Démission d'Issa Tchiroma : Jean de Dieu Momo Dénonce une « Haute Trahison » et Jure Fidélité à Biya
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La démission surprise d’Issa Tchiroma Bakary secoue les arcanes du pouvoir camerounais. Parmi les réactions politiques les plus marquantes, celle du ministre délégué à la Justice, Jean de Dieu Momo, retient l’attention par sa virulence et son symbolisme. Interpellé sur ce départ inattendu, Momo a fustigé la décision de son ancien collègue, la qualifiant sans détour de « haute trahison ».  

« Mon frère Issa Tchiroma m’a réellement surpris. Désormais, le président Paul Biya risque de me considérer avec méfiance, comme si j’envisageais moi aussi de partir ! », a-t-il lancé. Cette déclaration révèle les tensions sous-jacentes au sein de l’exécutif, à l’approche d’une période électorale cruciale. Le ministre a ensuite martelé son attachement au chef de l’État : « Je ne suis pas fou pour démissionner. Le président Biya m’a accordé un privilège. Je lui resterai fidèle. »  

Cette prise de position spectaculaire soulève des interrogations stratégiques. S’agit-il d’une loyauté sincère ou d’une manœuvre de survie dans un environnement politique instable ? Le contexte de la présidentielle imminente amplifie chaque geste, transformant les allégeances en actes calculés. Le départ de Tchiroma agit comme un révélateur des fractures et des jeux d’influence qui traversent les cercles dirigeants.  

Jean de Dieu Momo, par sa sortie publique, envoie un signal fort à la fois au palais et à ses pairs. En brandissant l’étendard de la fidélité à Paul Biya, il se positionne en gardien de la stabilité, tout en isolant Tchiroma comme un transfuge. Cette rhétorique de la trahison n’est pas anodine : elle rappelle que dans l’échiquier politique camerounais, la loyauté personnelle au président reste la monnaie d’échange ultime.  

L’impact de cette crise dépasse les simples remous médiatiques. Elle expose les équilibres précaires sur lesquels repose le pouvoir, où chaque départ peut déclencher une cascade de suspicions. La réaction de Momo, si elle le protège à court terme, illustre aussi la pression psychologique pesant sur les élites gouvernantes. Dans un contexte présidentiel tendu, les serments d’allégeance deviennent autant de boucliers contre l’incertitude.  

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