La scène macabre s’est déroulée le 19 septembre dernier à l’Ecole publique du garage militaire à Baleng, département de la Mifi dans la région de l’Ouest.

Louisette Teualem, enseignante à l’école publique du garage militaire a reçu le jeudi 19 septembre 2019, la visite peu ordinaire du parent de son élève, venu venger son fils puni la veille. Ce parent peu ordinaire a fait irruption dans cet établissement peu après le début des cours, aux environs de 8h30. Selon la directrice de l’école, sa collaboratrice a corrigé l’élève ainsi que plusieurs de ses camarades la veille pour n’avoir pas fait leurs devoirs.

C’est donc en guise de vengeance, que l’homme en tenue, parent d’élève a débarqué dans la salle de classe et a asséné des coups de poings à l’enseignante, la laissant dans un état inconscient. Une de ses collègues venue à la rescousse sera intimidée et saisie à la gorge par le même parent en furie. Anne Kadji, la directrice de cet établissement, alertée par les cris, subira par la suite le même sort en recevant un coup qui la projettera aux escaliers. Selon les informations recueillies dans cette structure de l’Education de base, la mère de cet élève serait venue peu après son mari dans le but d’avoir une idée des raisons de la punition infligée à son fils à la veille. Selon la directrice, l’homme en tenue a prétendu que l’enseignante avait intimidé son enfant pour devoirs non faits.

On apprend également que le même monsieur avait agressé verbalement le maître du CM2 l’année dernière, juste parce que ce dernier avait mis son enfant à genou pour devoir non fait. Pour cet autre cas, l’enfant aurait averti son maître en lui rappelant que son père est militaire. Saisie, la gendarmerie de Baleng a ouvert une enquête afin de déterminer les motivations réelles de ce qu’il convient de qualifier d’abus de pouvoir. Pour sa part, la direction de l’établissement a saisi les autorités administratives et la hiérarchie de l’Education de base. Le portail des camerounais de Belgique. A titre conservatoire, le conseil de discipline a décidé d’exclure l’enfant définitivement de l’école. Transportée d’urgence à l’hôpital régional de Bafoussam dans un état inconscient, Louisette Teualem a retrouvé son domicile après 48h de soins. Des examens cliniques supplémentaires sont programmés pour ce lundi. Le Syndicat national indépendant de l’Education de base (Snieb), qui suit attentivement ce dossier, regrette que la législation soit muette sur les attaques sur les enseignants en situation professionnelle.

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