Procès de Ayuk Tabe et Cie : La position des conseils des détenus
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Le collectif d’avocats du président de la République fédérale d’Ambazonie a échangé avec la presse, le 23 juillet, au sujet du report de l’audience prévue ce même jour.

Rendez-vous manqué le 23 juillet au Tribunal militaire de Yaoundé. L’audience de Ayuk Tabe Julius et ses neuf coaccusés, détenus à la Prison principale de Yaoundé, prévue ce jour n’a pas eu lieu. Cette actualité justifie l’échange, du même jour, entre le collectif d’avocats du président de la République fédérale d’Ambazonie et autres et la presse. « […] en arrivant, on a vu posté […] un communiqué disant que l’audience a été reportée pour le 29 [juillet, Ndlr] », relate Me Joseph Awah Fru. Et la raison ?

« indisponibilité des détenus », selon le conseil. A ce sujet, Me Joseph Awah Fru souligne que leurs clients, de par leur lieu de « résidence », sont à la disposition du tribunal qui peut les avoir quand il le désire.

De plus, « le président [du tribunal, Ndlr] doit, en pleine audience, écouter les deux parties. Comment a-t-il su que les détenus étaient indisponibles sans avoir écouté le ministère public ? », relève le conseil. Le portail des camerounais de Belgique. « L’insinuation […] est qu’il y a communication entre le ministère public et le président », relève- t-il. Or, selon ce dernier, la communication avec le tribunal en l’absence d’une partie n’est pas permise « dans notre procédure ».

« On n’était pas là quand le ministère public donnait l’information au président selon laquelle nos clients étaient indisponibles », ajoute Me Joseph Awah Fru. Ce n’est pas tout. Le conseil affirme que s’étant rendus à Kondengui, ils ont trouvé leurs clients « prêts, capables à assister à l’audience. Ils n’étaient même pas au courant qu’ils ne devaient pas passer à l’audience », précise ce membre du collectif.

Joint au téléphone, un conseil de l’Etat dans ce procès évoque le mouvement d’humeur de la veille à la Prison centrale de Yaoundé. « Est-ce que c’est possible, dans ce genre de situation d’insécurité, de faire sortir les prisonniers aujourd’hui ? », demande le conseil qui répond par la négative. D’après lui, « il y a des choses qu’on doit vérifier. Et ce n’est que dans la journée ». Non sans avouer ignorer le lieu de détention des 10 coaccusés, le conseil dit être surpris de la précipitation manifestée dans le camp d’en face. Alors qu’« Ils veulent bloquer la procédure », relève ce dernier. En rappel, la dernière audience s’est tenue le 23 juillet.

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