Débrayage : La menace persiste à Camair-Co
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Un comité ad hoc mis sur pied devrait définir la durée des négociations entre les grévistes et l’administration de la compagnie aérienne nationale.

Le service n’a pas été interrompu à la direction générale de la Cameroon Airlines corporation (Camair-Co) le 07 mai, comme annoncé précédemment par les syndicats nationaux des transports aériens. A l’immeuble siège de la Camair-Co à Douala, des employés pour la plupart habillés aux couleurs de cette entreprise, ont vaqué à leurs occupations, dans une ambiance similaire aux précédentes journées. A la réception par exemple, les chargés de la clientèle ont accueilli progressivement des visiteurs, venant pour certains prendre des renseignements ; et pour d’autres, faire des réservations de voyage. L’engouement est identique à la caisse.

Pourtant dans leur préavis de grève adressé quelques semaines plus tôt au directeur général de la Camair-Co, Ernest Dikoum, ces fédérations, cinq au total, menaçaient de faire grève pendant une période de huit jours ouvrables, à compter d’hier, si leurs revendications n’étaient pas prises en compte par leur hiérarchie. Dans leur chapelet de réclamations, les manifestants exigent, entre autres, le paiement sans délai de trois mois de salaires à tout le personnel, la réhabilitation de la flotte de la compagnie (B767, B737, Ma60), l’aboutissement du code de rémunérations chiffré et négocié, le paiement de la médecine du travail, la prime d’assurance multirisque professionnelle des navigants, l’assurance maladie pour tout le personnel, la rationalisation de la gestion des ressources humaines, l’exclusion d’un quelconque plan social.

Reste que pour le moment, aucune solution concrète n’a été trouvée aux problèmes posés. Les syndicats, quant à eux, n’entendent pas baisser les bras. Si le mot d’ordre a été momentanément levé, les grévistes maintiennent la pression sur l’administration de l’« étoile du Cameroun ». La preuve, au terme d’une rencontre avec leur hiérarchie, un comité ad hoc a été mis sur pied. Ce comité devra désormais définir la durée des négociations entre les syndicats et le top management de Camair-Co.

Une durée qui ne peut excéder trente jours, a-t-on appris. « Nous avons momentanément suspendu la grève, pour donner une chance aux négociations d’aboutir. Nous avons mis sur pied une commission ad-hoc qui va définir la durée. Mais, elle ne peut excéder trente jours », a précisé le président du syndicat national des transports aérien (Stta), Jules Frédéric Benga. Au cas où les rencontres se révèlent infructueuses, le mot d’ordre de grève entrera en vigueur. A croire qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge.

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