Cameroun, Climat post électoral à Bafoussam: Vers une confrontation violente entre pro Kamto et Fmo
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Les responsables locaux du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) entendent manifester le dimanche 04 novembre prochain pour contester la proclamation de « la victoire » de Paul Biya par le Conseil constitutionnel. La militarisation envisagée par les autorités administratives locales ne semble pas les décourager.

La ville de Bafoussam semble être tout un symbole pour le Pr Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et candidat de cette formation politique à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018. Et sur place, les militants et sympathisants du Mrc semblent avoir intégrés cette donne. Et sont déterminés à mettre toute les stratégies en œuvre pour le prouver aux yeux du monde entier le dimanche 04 novembre 2018.

Après une déclaration de manifestation faite auprès du sous-préfet de l’arrondissement de Bafoussam Ier, Dieudonné Kamdem, coordonnateur régional du Mrc à l’Ouest est décidé à mettre son plan d’action en exécution. C’est ainsi que le dimanche 28 octobre dernier, il a réuni dans les locaux de «Imperial Hôtel» l’état major local de la formation politique pilotée par « le tireur de penalty ». Au cours de cet échange, tenue sous forte surveillance policière, il a été question pour les membres de la coordination régionale du Mrc à l’Ouest de faire le bilan des opérations électorales passées et de finaliser des options pour «pacifiquement dit non au hold up up électoral». Au sorti de cette réunion, Gustave Flaubert Kengne, directeur de publication du journal Orientation Hebdo et fils d’un ancien député de l’Union des populations du Cameroun (Anatole Naoussi), s’est mis à sensibiliser les populations de la métropole régionale de l’Ouest afin qu’elles disent «massivement et pacifiquement non au hold up électoral et à la répression ». Filé par la police, ce communicateur a été interpellé dans un café au niveau du lieu dit carrefour auberge à Djeleng I A- Bafoussam, non loin de la case familiale du père du Pr Maurice Kamto. C’était le lundi 29 octobre dernier. Après un bref passage dans les locaux de la division régionale de la police judiciaire de l’Ouest (Drpj/O) à Bafoussam, il a été conduit devant le commissaire du gouvernement prés du tribunal militaire de Bafoussam. Après audition, Gustave Flaubert Kengne a été inculpé par le capitaine magistrat Daniel Ateba Ndongo pour « participation à des hostilités contre la République », et jeté à la prison centrale de Bafoussam. Suivant le mandat du juge d’instruction, il y sera pour une période de six mois, en attendant son jugement. Il y a déjà séjourné quatre jours. Et y reste embastillé malgré l’exigence de sa libération par les « militants » de la résistance et les dirigeants locaux du Mrc.

Menaces et intimidations in-opérationnelles

Seulement, cette incarcération n’entame en rien le moral des autres « résistants » de la ville de Bafoussam. «Nous allons exprimer notre soutien au Pr Maurice Kamto, president élu de la République du Cameroun. Nous sommes des manifestants pacifiques. Nous allons exprimer notre désapprobation du système de corruption et de tricherie. Nous disons non au hold up électoral et à la répression. Des policiers, gendarmes et militaires sont en état d’alerte dans tous les carrefours de la ville de Bafoussam. Le préfet du département de la Mifi menace de faire interpeller Dieudonné Kamdem, le régional du Mrc. Mais, il n’y pourra pas. Nous sommes déterminés à revendiquer notre victoire, pacifiquement », soutient un militant du Mrc. Au moment où nous allions sous presse, les responsables locaux de la Drpj-O étaient en conclave. Question d’anticiper et de réprimer la marche envisagée par la coordination régionale du Mrc sur les principales artères de la ville de Bafoussam le dimanche 04 novembre prochain. En face, les militants du Mrc multiplient des réunions restreintes et discrètes. « On va sauf que marcher, malgré l’interdiction. Nous ne nous reprochons de rien. Nous sommes dans notre droit. Nous allons agir sur la lumière », annonce un militant du parti de Kamto.

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