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© Camer.be : Paul Moutila
- 26 Nov 2025 00:44:38
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CAMEROUN :: Violences Post-Électorales : Le Bilan Officiel de Paul Atanga Nji Contesté par l'ONU et HRW :: CAMEROON
L'onde de choc des violences post-électorales au Cameroun révèle un écart alarmant entre le récit officiel du gouvernement et les rapports émanant d'organisations internationales et de défense des droits humains. Alors que le Ministre de l'Administration Territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji, a relayé via la CRTV un bilan officiel révisé et sous-estimé des pertes humaines, les données recueillies par l'ONU et Human Rights Watch (HRW) dressent un tableau beaucoup plus sombre d'une répression meurtrière et d'une force létale employée de manière généralisée.
Le récit officiel, véhiculé par de nouvelles personnalités du MINAT, a tenté de minimiser l'impact des affrontements, citant initialement un nombre restreint de décès, avant de le fixer à 16 morts et plus de 800 interpellations. Pire, le ministre Atanga Nji a qualifié la plupart des victimes d'« assaillants neutralisés », un langage visant à déplacer la responsabilité des forces de sécurité et à criminaliser les manifestants. Ce récit officiel, qui occulte la réalité des tirs à balles réelles et des décès de civils, est perçu comme une tentative délibérée de désinformation étatique.
Cette version est contredite par une quantité significative de données factuelles. Reuters, citant deux sources des Nations Unies, rapporte qu'au moins 48 civils ont été tués à travers le pays lors des manifestations, la majorité ayant succombé à des tirs par balles. Près de la moitié de ces décès ont eu lieu dans la région du Littoral, tandis que la région du Nord, notamment Garoua, a enregistré une dizaine de morts, témoignant de l'intensité de la répression ciblée. Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a publiquement exprimé sa profonde préoccupation face à la situation, exhortant les forces de sécurité à cesser l'usage excessif de la force.
De leur côté, les groupes de défense des droits estiment le nombre de morts entre 30 et 55. Human Rights Watch (HRW) a dénoncé l'usage excessif et souvent mortel de la force par les autorités camerounaises. L'organisation a mis en lumière la manière dont les forces de sécurité ont non seulement tiré sur des manifestants et des spectateurs avec des balles réelles, mais ont aussi battu certaines victimes à mort, allant jusqu'à enlever des corps des morgues. Ces actions soulèvent de graves craintes de dissimulation délibérée par le régime Biya.
L'écart entre le décompte officiel de 16-20 morts et les estimations allant jusqu'à 48-55 morts n'est pas une simple différence statistique; il est au cœur de la question de la crédibilité et de la transparence du processus. Pour les familles des victimes et pour toute enquête future honnête, la négation de l'existence et de la qualité de ces victimes qualifiées d'assaillants plutôt que de civils abattus constitue une tentative supplémentaire de voler la vérité au peuple. La crise post-électorale révèle ainsi un mépris flagrant pour la vie humaine et les droits fondamentaux au Cameroun.
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