Détention d’Anicet Ekane : L’Opposant Privé d’Extracteur d’Oxygène, Sa Santé Dégringole
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La situation sanitaire et de détention du Président Anicet Ekane s'aggrave, soulevant de sérieuses inquiétudes sur la volonté du régime camerounais d'assurer sa survie. Détenu de force depuis un mois au Centre Médical de la Gendarmerie Nationale, situé au camp militaire du SED, l'opposant politique se trouve dans un environnement manifestement inadapté à son état de santé critique. Selon son avocat, Me Hippolyte BT MELI, ce centre serait dépourvu des équipements médicaux nécessaires pour garantir son état initial au moment de son arrestation à Douala.

La principale source d'inquiétude réside dans le maintien forcé de l'extracteur d'oxygène mobile de M. Ekane à la Légion de Gendarmerie du Littoral. Le Président Ekane est aujourd'hui devenu dépendant d'un apport ininterrompu d'oxygène, une condition qui, paradoxalement, semble laisser indifférents ses geôliers. Malgré une demande formelle de ses conseils, les autorités militaires refusent de transférer le détenu vers le CHU de Yaoundé, mieux équipé, ou d'autoriser son évacuation sanitaire. Ce refus de transfert, couplé à la rétention de son appareil médical essentiel, fait craindre le pire et suggère un traitement inhumain.

L'obstruction des forces de l'ordre face aux démarches légales est alarmante. Me Augustin Nguefack a passé une journée entière à la Légion de Gendarmerie du Littoral sans succès, dans l'espoir de récupérer l'appareil médical. L'impossibilité de localiser cet extracteur d'oxygène, qui est pourtant rare sur le marché camerounais, ajoute à l'inquiétude de la famille et de sa famille politique. La défense de l'opposant dénonce un traitement qui pourrait être lié à son désaccord public avec les résultats du dernier scrutin présidentiel, pointant du doigt des pratiques militaires qui rappellent les pires heures des régimes politiques inhumains.

L'état de santé d'Anicet Ekane continue de se dégrader crescendo, interpellant urgemment le comité de médecins à son chevet et ses geôliers. Sa défense, profondément préoccupée, appelle au respect immédiat des Règles de Mandela (Mandela's Rules), qui fixent les normes minimales de traitement des détenus. À défaut de mettre un terme à sa privation de liberté, l'équipe légale exige le retour de l'appareil médical et un transfert immédiat vers une structure capable de maintenir ses fonctions vitales, afin d'éviter qu'un dénouement tragique, que l'on pourrait croire planifié, ne survienne. Cette affaire met en lumière les conditions de détention précaires et la répression qui continue de frapper l'opposition camerounaise.

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