Concours ENAM 2025 : Décryptage des Chiffres et Mythe de l'Injustice face au Mérite Républicain
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Les résultats du prestigieux concours d'entrée à l'École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) continuent d'être au centre d'une polémique annuelle au Cameroun. L'édition 2025 n'échappe pas à la règle, suscitant des débats passionnés sur la justice sociale et l'équité des chances. Une analyse factuelle, s'appuyant sur les chiffres, est impérative pour dépasser les rumeurs et les préjugés.

Pour cette seule session, plus de 10 000 candidats ont concouru pour un nombre très restreint de 230 places disponibles. Ce ratio se traduit par un taux de réussite extrêmement faible, s'établissant à seulement 2,3 %. Cela signifie que près de 9 770 Camerounais, soit 97,7 % des postulants, ont été recalés. Dans un tel contexte de compétition acharnée et de faible probabilité de succès, la réussite à l'ENAM reste, pour la majorité, faiblement accessible.

La polémique s'est cristallisée autour des 28 admis portant des patronymes associés à des figures publiques. Or, cette proportion représente seulement 12,17 % du total des lauréats. Il est crucial de souligner que la vaste majorité, soit 87,83 % des admis, n'est pas issue de ces cercles. Ces 202 lauréats pourraient être les fils et filles de cultivateurs, de maçons, de commerçants ou de moto-taximen, dont le mérite est injustement occulté par la focalisation médiatique sur une minorité.

La stigmatisation des "enfants des grands" est non seulement infondée statistiquement, mais elle remet en question les principes de l'égalité des chances. L'École, puissant levier de mobilité sociale, offre aux élèves de toutes origines le même enseignement et les mêmes opportunités. L'argument selon lequel le patronyme garantirait l'admission est contredit par des faits concrets. Cette année encore, des sources fiables ont rapporté l'échec de la fille et de trois autres membres de la famille du Ministre de la Fonction Publique (MINFOPRA), prouvant que la seule influence ne suffit pas.

L'excellence du niveau requis par le concours d'ENAM est le véritable facteur discriminant. Obtenir une note de 17/20, par exemple, peut entraîner l'échec si 230 autres candidats ont obtenu des résultats supérieurs. L'admission se fonde sur un classement rigoureux qui impose aux candidats, qu'ils soient issus de familles modestes ou influentes, de rivaliser dans un cadre objectivement impartial. L'objectif de la gouvernance républicaine est précisément de maintenir ce cadre. Le Cameroun doit avancer en célébrant les efforts des 202 lauréats sans nom célèbre, dont la réussite atteste que le mérite et le travail restent les voies d'accès à l'élite administrative.

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