RéSIDENCE PRéSIDENTIELLE : Comment Paul Biya a gâté Clément Atangana
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Le président du Conseil constitutionnel doit bénéficier d’un domicile huppé dans les tous prochains jours. L’appel d’offre y afférente a été lancé le 12 octobre dernier par le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières alors que le résultat de la présidentielle était attendu.

C’est une information qui a failli passer inaperçu. N’eut été la publication dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune dans sa parution d’hier, mardi 23 octobre 2018, où la ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières, Jacqueline Koung a Bessike publie « l’avis d’appel d’offres national … N ° - 000067/Aono/Mindcaf/Cipm/2018 po ur les travaux de construction de la résidence du président de la Cour constitutionnelle sise à Bastos », personne ne l’aurait su. L’argent à en croire le document, proviendra du budget du Minepat, exercice 2018 et 2019 et imputé de la ligne 94709071100002209.

La demeure en question entre en droite ligne avec « le développement du patrimoine de l’Etat » et les entreprises soumissionnaires devraient jouir « des capacités juridiques, financières et techniques suffisantes » pour la réalisation de cette bâtisse qui va s’étendre sur une bonne superficie dans ce quartier huppé de la ville. Tant il est vrai qu’un lopin de terre n’est pas à la portée du premier venu. Le délai d’ouverture des offres est prévu « le 28 novembre à 15heures » et le gagnant de cette manne aura 8 mois pour exécuter les travaux. L'information claire et nette. Ici, il sera question des travaux de béton armé, de maçonnerie, de menuiserie bois, métallique et alu, de peinture, de plomberie sanitaire, d’électricité, de charpente et de couverture. Seulement, le timing et l’opportunité de ce « cadeau » inquiète plus d’un observateur qui voit en ce « geste présidentiel » une récompense du travail abattu durant les différents contentieux électoraux qui ont été sanctionnés par la victoire du candidat-président Paul Biya.

Soupçons d’influence

Clément Atangana avait-il le choix ? Certainement pas en ce sens que l’élection tenue le 07 octobre avait parmi les postulants et d’aucuns en cet appel d’offres une façon de mettre la pression sur Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel même si le communiqué part du « président de la Cour constitutionnelle » afin que ce dernier le cas échéant ne lâche pas « son bienfaiteur » de président de la République en cas de difficultés dans une élection aujourd’hui qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.

Maintenant, la publication au lendemain de la proclamation des résultats est aussi un choix bien pensé car il fallait bien que le Pcc dise d’abord le droit en faveur du « gagnant » pour que cela soit rendu public. Et si ce magistrat hors hiérarchie avait opéré autrement, aurait-il reçu cette « résidence » ? Difficile de le savoir. Toujours est-il que ces 272 659 992 (deux cent soixante-douze millions six cent cinquante-neuf mille neuf cent quatre-vingt douze) Fcfa aurait pu servir à autre chose que ce confort insolent pour un haut commis de l’Etat qui durant sa carrière a certainement fait des économies pour se « taper » une belle villa comme certains autres les ont bâtis au vu et au su des institutions en charge de l’investigation financière.

Le pas de danse du 08 février lors de sa nomination se justifie donc puisque cela est apparu comme apparaît donc comme un nouveau souffle de vie pour l’heureux récipiendaire au sortir de la présidentielle du 07 octobre où certains acteurs politiques n’ont vu que du feu en matière de Droit.

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