NGAOUNDéRé : Un prêtre accusé d'adultère
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Le curé de Gada-Mabanga, a été surpris le 1er mai dernier vers 22h avec une femme mariée dans son véhicule.

Le lieu-dit Carrefour Ahladji Abbo, sis au quartier Haut-Plateaux à Ngaoundéré, a connu une ambiance sulfureuse le 1er mai dernier, jour de célébration de la fête internationale du Travail. Il est alors 22 h, quand Alexandre Noura surprend son épouse qui se prénomme Natacha dans la voiture du père Landry, curé de la paroisse de Gada-Mabanga. Pris de colère, l’époux se sert d’un caillou pour détruire le pare-brise du véhicule du prêtre et s’ensuit une rixe qui provoque un attroupement. «Le 1er mai dernier, j’ai passé toute la journée avec mon épouse à la maison. Vers 16h, sa petite soeur et elle m’ont dit qu’elles voulaient faire un tour en ville. C’est ainsi que j’ai remis 1000 Fcfa à chacune pour prendre la moto, tout en demandant à ma femme qu’elle soit de retour avant 19h», fait savoir l’époux.

A 19h30, Alexandre constatant que sa femme n’est toujours pas de retour, décide de la joindre au téléphone. «Lorsque je l’ai appelée, elle n’a pas décroché. J’ai donc décidé d’appeler sa soeur avec qui elle est sortie. Elle m’a répondu : lorsque tu nous as mis sur la moto, je suis descendu au carrefour et ta femme a continué seule. Je ne sais pas où est-ce qu’elle se trouve. Dans tous les cas, nous ne sommes pas ensemble depuis», indique Alexandre Noura. Lassé de rester à la maison, Alexandre décide de se rendre au centre-ville pour prendre un verre et changer ses idées. «Pendant que j’étais assis, j’ai vu le véhicule de ce prêtre passé avec une personne assise derrière. Comme je les soupçonnais déjà depuis, j’ai démarré ma moto et j’ai suivi la voiture. Nous habitons le quartier Haut-plateaux. J’ai été surpris de voir que, lorsqu’ils sont arrivés au carrefour Somino, au lieu de continuer directement, ils ont pris la route de Bamnyanga. Ils sont allés contourner pour sortir au carrefour Alhadji Abbo et j’étais toujours derrière. C’est donc au niveau du carrefour Ahladji Abbo que j’ai confirmé que c’était mon épouse qui est assise derrière.

Lorsqu’ils ont ralenti, je suis descendu de ma moto et j’ai ouvert la portière en demandant à ma femme ce qu’elle faisait dans cette voiture à cette heure, car il était environ 22h. Dans mon état de colère, j’ai ramassé un caillou et j’ai brisé la vitre du véhicule», relate l’époux. Ainsi, avec les cris et autres bruits, les populations du coin ont accouru, mais le prélat va réussir à s’extirper de la foule et regagner son domicile. Joint au téléphone, dame Noura Natacha, après avoir considéré cette histoire comme un ragot, va tout de même s’exprimer. «Je rentrais déjà chez moi et là où j’attendais la moto, c’est un endroit pas sécurisant. Le prêtre en question, qui est mon père spirituel, est passé par là et a décidé de m’accompagner à la maison. Pendant qu’on roulait, je ne savais pas que mon mari nous suivait. Je ne sais pas s’il est interdit à une fidèle de monter dans la voiture de son pasteur. C’est ce prêtre qui a célébré notre mariage, donc, j’ai confiance en lui. Lorsque j’ai un problème qui me dérange, je me confie à lui et ça me libère», précise-t-elle.  

RELATIONS

En réalité, Alexandre et Natacha ont décidé de rendre leur relation officielle le 06 janvier 2018 devant Dieu et devant les hommes. C’est d’ailleurs père Landry qui a béni l’union de ce jeune couple et c’est ce qui est plus choquant pour Alexandre et sa famille. «Comment un prêtre peut célébrer un mariage et chercher à le briser ? Il y a des choses qu’Alexandre ne peut pas vous dire. Il est tombé par exemple sur une conversation entre sa femme et ce prêtre dans les réseaux sociaux. Lorsqu’elle peut répondre à son soi-disant père spirituel «oui bb», on comprend qu’il ne s’agit plus d’une relation entre un pasteur et son fidèle. Elle raconte toute sa vie de couple à ce prêtre, jusqu’aux détails les plus intimes», fulmine un membre de la famille d’Alexandre. Joint au téléphone, le curé de la paroisse de Gada-Mabanga n’a pas voulu se prononcer sur le sujet, nous renvoyant à sa hiérarchie, l’évêque du diocèse de Ngaoundéré.

«Je n’ai rien à vous dire sur cette histoire. Ça concerne l’église catholique et c’est l’évêque seul qui peut vous répondre», a-t-il dit. Monseigneur Emmanuel Abbo, évêque du diocèse de Ngaoundéré que nous avons rencontré à ce sujet, a été par contre très réceptif. «Je suis au courant de cette affaire, mais pour le moment, je ne peux pas encore vous dire si elle est vraie ou fausse. Je suis encore occupé par ma tournée diocésaine, et lorsque je vais la terminer, je vais prendre le temps pour entendre toutes les parties, y compris mon prêtre. Ce n’est que lorsque je vais me faire ma petite idée dans cette affaire, que je pourrais véritablement dire quelque chose», a-t-il confié. Ainsi, quatre mois seulement après leur mariage, Alexandre a déjà déclenché le processus de divorce au tribunal. Pourtant, ce jeune couple matérialisait le vivreensemble et le multiculturalisme, car Alexandre est originaire de la Vina dans la région de l’Adamaoua et Natacha, de la Lékié dans le Centre.

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