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© Repères : Georges YABADA
- 27 Feb 2018 09:28:33
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CONJONCTURE : Le Cameroun frôle la côte d'alerte :: CAMEROON
Malgré les critiques des bailleurs de fonds, le gouvernement camerounais creuse sa dette bilatérale, multilatérale, commerciale, obligataire, structurés ou non-structurées. Pendant que des experts crient à la frénésie, Yaoundé rassure.
Le 2 février 2018, le président de la République signe une série de décrets, cinq au total, autorisant les ministres de l'Economie, du Plan et de l'Aménagement du territoire (Minepat) et des Finances (Minfi), à contracter des emprunts auprès de divers partenaires et institutions bailleurs de fonds internationaux. Le premier décret autorise le Minepat, Louis Paul Motaze, à signer une convention d'un montant de 16,6 milliards de FCFA destinés au financement du le Projet de renforcement des capacités du secteur minier (Precasem), projet financé par la Banque mondiale depuis 2012.
Deux projets concernent le renforcement et la stabilisation des réseaux de transport d'électricité de la ville de Douala. Le Minepat est habilité à signer avec la Société générale, une convention de « crédit-acheteur » d'un montant de 91,88 milliards de FCFA; puis, une convention de « crédit financier » à hauteur de 16,77 milliards de FCFA. Un autre accord de prêt baptisé « Mourabana », entre le Minepat et la Banque islamique de développement (BID) est également en préparation pour le financement des importations de pétrole brut par la la Société nationale de raffinage (Sonara). Montant de l'accord, 44,6 milliards de FCFA.
RISQUE MODÉRÉ
Dans le même ordre, la série de décrets habilite le Minfi, Alamine Ousmane Mey, à émettre des titres publics de 260 milliards de FCFA destinés au financement des projets inscrits dans la Loi de finances 2018. Au total, l'enveloppe à mobiliser représente 169,85 milliards de FCFA. De sources crédibles, l'Etat du Cameroun envisage, courant 2018, lever auprès des banques locales la somme de 96 milliards de FCFA pour financer ses multiples projets.
Le gouvernement camerounais est en effet engagé depuis 2012, dans de gigantesques chantiers budgétivores : port autonome de Kribi, 2ème pont sur le Wouri, barrage de Menve'ele, autoroute Douala-Yaounde, stades d'Olembe et Japoma, projet de développement du corridor Yaounde- Brazzaville, projet Sonatrel, Lom Pangar etc.
Malgré cette spirale d'endettement, les inquiétudes et réserves du Fonds monétaire international (FMI) ou de l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P), Yaoundé reste confiant : « à 27% de son PIB, l’endettement du pays demeure soutenable et largement en deçà du seuil de convergence sous-régionale de 70%. Le Cameroun a une situation de la dette qui est un risque modéré », rassure Alamine Ousmane Mey, le ministre des finances.
«Nous comptons poursuivre notre processus de développement, en réalisant les projets structurants qui sont capitalistiques, qui bénéficient des ressources internes propres mais également qui feront l’objet de financements extérieurs », poursuit-il. Côté CAA, on affirme que « la dette extérieure et publique du Cameroun reste viable avec un risque de surendettement modéré ».
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