COMPAGNIES DE TRANSPORT ROUTIER : Les suspensions peuvent-elles limiter les accidents ?
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En suspendant pour trois mois la compagnie de voyages routiers, « Général Express Voyages », impliquée dans l’accident mortel de la nuit du 23 au 24 octobre dernier non loin de la localité de Sombo, sur l’axe lourd Yaoundé-Douala, le ministre des Transports s’emploie dans une grossière diversion pour occulter les principales causes des tueries sur les axes routiers au Cameroun.

Une incohérence a été relevée dans le communiqué du ministre des Transports avec celui des autorités administratives du département du Nyong et Kelle en général et du sous-préfet de Pouma en particulier, en ce qui concerne l’accident produit dans la nuit du 23 au 24 octobre 2017 aux environs de la localité de Sombo. Il est facile d’imaginer que le ministre des Transports, sous le feu des critiques depuis qu’il s’est invité aux portes du Palais de l’unité pour acclamer le retour du chef de l’Etat avec ses deux collègues : Jacques Fame Ndongo et Jules Doret Ndongo, a manqué de lucidité et de discernement.

Edgar Alain Mebe Ngo’o qui a prononcé la suspension pour trois mois de la compagnie de transports « Général Express Voyages ». Cette suspension, pour certains, serait certes l’une des options dissuasives pour obliger ces compagnies à prendre toutes les dispositions afin de limiter les accidents mortels sur nos axes routiers. Mais il est difficile de croire qu’elle puisse être une solution pour prévenir ou contrecarrer des accidents. Pour cette raison, d’autres Camerounais pensent que la décision du ministre des Transports ne relève que d’une comédie qui a pour seul but d’occulter la maffia qui entoure le fonctionnement de ces compagnies de voyages. Ces structures, apprend-on, engraissent les hauts cadres du ministère des Transports pour la plupart des proches collaborateurs du ministre Mebe Ngo’o.  

Conséquences d’un acte irréfléchi

En suspendant pour trois mois la compagnie « Général Express Voyages », Edgar Alain Mebe Ngo’o envoie de facto en chômage des centaines d’employés de cette compagnie qui ne pourront pas disposer des salaires pour s’acquitter de la scolarité de leurs enfants et préparer sereinement les fêtes de fin d’année. L’incitation au soulèvement populaire, le machiavélisme outrancier et injustifiable sont des quolibets des populations qui dénoncent la décision du ministre des Transports.

Une décision qui n’est pas intervenue après des enquêtes pouvant déterminer la faute du chauffeur de « Général Express Voyages » contre qui le ministre des Transports veut intenter un procès post mortem. Edgar Alain Mebe Ngo’o serait l’un des terreaux de la corruption au Cameroun. N’est-il pas le premier responsable des accidents routiers lorsqu’il semble ignorer la délivrance des agréments aux compagnies indélicates, fermer les yeux et les oreilles devant la corruption rampante qui entoure les contrôles techniques des véhicules, la maffia autour des autoécoles et la dégradation avancée des principaux axes routiers du pays ?

Si à chaque accident routier la compagnie de transport impliquée doit être suspendue, Edgar Alain Mebe Ngo, manifestement peu inspiré, finira tout simplement par interdire le transport routier interurbain au Cameroun. En suspendant dans la précipitation et l’ignorance manifeste des causes d’un accident, une compagnie de transport qui paie des impôts et les taxes, assure la survie de plusieurs familles, on ne saurait mettre fin aux tueries dans les axes routiers au Cameroun.

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