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© Correspondance : Charly Gabriel Mbock
- 08 Apr 2017 10:26:34
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Cameroun: Manœuvres et complicité pour l’implosion de L’upc :: CAMEROON
Notre ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement vient de se rendre complice d’une féroce et opiniâtre manœuvre d‘implosion de l’UPC. A-t-il été trompé par ceux qui se sont trompés d’UPC ? Son jeune parti, le FSNC, est-il le nouveau gadget contre l’UPC?
L’UPC : AU-DELA DE L’ADVERSITE
Chaque fois que l’UPC tente de reprendre sa marche vers ou avec les populations du Cameroun pour raviver leur patriotisme originel en les sensibilisant à la nature et aux enjeux de son engagement, il se crée des turbulences artificielles et circonstancielles destinées à empêcher sa progression.
Loin d’être d’adhérer à la commode théorie du complot permanent, nous attirons l’attention sur le caractère systématique et récurrent de cette pratique coloniale devenue tradition néocoloniale. Loin de nous l’intention coupable d’en exempter ceux qui se réclament eux-mêmes de l’UPC, et dont la plupart servent des causes anti upécistes pour des raisons et des intérêts non upécistes. Cela signifie que de manière saisonnière, on réactive des agents et des ressorts internes et externes à l’effet d’entraver la marche du crabe. Nous devrions en fait parler de réactivation saisonnière des germes de turbulences qui ne reprennent du service, c’est le cas de le dire, qu’au moment où l’UPC, reprenant des couleurs, entreprend de repenser le destin des populations du Cameroun en partant de la reconstruction de ses structures de base – que d’aucuns croyaient avoir définitivement démantelées.
Cette entreprise de déstabilisation de l’UPC compte tantôt des individus instrumentalisés, tantôt des services administratifs dûment triés pour les besoins de la cause. Mais l’on y trouve aussi des partis politiques champignons. Conformément aux traditions coloniales, ces divers relais ont été mis en place, et sont entretenus pour que le parti des Patriotes nationalistes se heurte à chaque virage à des obstacles efficaces. L’objectif n’est pourtant pas, loin de là, d’éradiquer totalement l’UPC de la scène politique nationale ; il s’agit plutôt de la fragiliser pour réduire à sa plus simple expression son emprise morale et psychologique sur les populations. Car les pouvoirs successifs camerounais se règlent toujours sur la posture de l’UPC. Ils ont donc toujours eu besoin de l’UPC pour s’acheter un minimum de crédibilité.
Ce système de rétorsion a été pensé et mis au point depuis la période de lutte pour la réunification et l’indépendance du Cameroun. Quand l’administration néocoloniale ne se charge pas elle-même de l’appliquer par des mesures d’intimidation ou des ruses d’obstruction, elle recrute quelques individus à grand octroi de facilités, d’exonérations ou de protections diverses. Ces dernières vont de quelques deniers de Judas à la disparition de certains dossiers judiciaires compromettant, à la suspension des poursuites et même à la non-exécution de certaines condamnations. Bien de nos ’’camarades’’ se reconnaîtront aisément dans ces différentes catégories, chacun en ses grades, distinctions et félonie.
De quelque manière que ces facilités puissent être accordées, leurs bénéficiaires se voient invariablement attribuer la mission d’infiltrer l’UPC, avec pour projet la fragilisation de ce mouvement : ils y prennent donc une ’’adhésion’’ circonstancielle, furètent pour collecter le maximum d’informations, assistent aux réunions avec des enregistreurs qu’ils activent dans leurs sacs, et dressent des rapports à leur employeur au terme de chaque rencontre de l’UPC. Ces ’’camarades’’ sont intéressants à observer dans nos réunions : ils multiplient les questions et alimentent les disputes pour faire durer les séances. Leur stratégie consiste à se répartir lesdites questions avant les réunions, à organiser l’ordre de leurs interventions respectives et à provoquer des débats sinon des disputes, pour en savoir chaque fois davantage sur les intentions et les plans d’action de l’UPC. Le montant de leurs indemnités de Judas dépend de la teneur de leurs BR ou BI, entendez : Bulletins de Renseignements ou d’Informations.
En vérité, cette situation n’a rien de nouveau : dès la naissance de l’UPC, Ruben Um Nyobe et ses compagnons de lutte ont subi l’œuvre néfaste des Infiltrés, qu’ils s’appellent Fingons ou Dikokons. Comme cette besogne paye et que l’appât du gain est tenace, bien des Fingons et Dikokons se font encore démasquer de nos jours, certains jusqu’au dévoilement de leurs matricules d’Agent de renseignements.
Cette indigence morale, reflet d’une grave misère en patriotisme, est l’une des principales plaies de l’UPC. Elle est si récurrente que certains militants exaspérés croient par moments qu’il s’agit d’une malédiction. Loin d’en être une, il s’agit plutôt d’une directive coloniale fidèlement entretenue dans certains Cercles, Clubs et autres Officines au Cameroun par des personnalités qui se savent politiquement redevables à l’UPC. Dans l’incapacité ou par refus de reconnaître leur dette sociale et politique, ils multiplient des stratagèmes déstabilisants à travers des personnages aussi veules que cupides, ventres mous qu’ils y détectent ou qu’ils y injectent. C’est ainsi que ces mois derniers, des individus sous pression judiciaire ont résolu de se liguer et de se greffer à un parti satellite du parti au pouvoir pour torpiller l’UPC au bénéfice d’un système qui les entretient et dont ils sont les bienheureux obligés.
La destruction préméditée de l’UPC vient ainsi de trouver son Commissionnaire exécutant le plus enthousiaste en la personne même du Président du Bureau du Comité Directeur. Par générosité militante et patriotique, aucun upéciste ne s’imaginait que celui que le Congrès des 6 et 7 juin 2014 avait élu pût jamais devenir le cheval de Troie des forces antipatriotiques du Cameroun. Des indices inquiétants se percevaient certes. Loin de les ignorer, les upécistes les rangeaient dans le casier de l’ignorance : ignorance de la vocation politique de l’UPC; ignorance des textes. Par optimisme militant, la plupart des upécistes se persuadaient en toute patience que s’agissant de certains de leurs camarades, ce n’était pas un crime que de ne pas savoir. Ils étaient confortés dans cette tolérance par l’alinéa 3 de la Résolution du 17 mai 1953, à savoir que «(…) Les critiques doivent être faites dans le seul but d’aider [les camarades] à mieux faire et non dans celui de les décourager par des propos malveillants».
En effet être ignorant, c’est ne pas savoir. Or nous ne savons pas toujours. Bien plus encore, il arrive souvent à chacun de nous d’être ignorant de quelque chose dans notre vie. L’ignorance semble donc un statut si partagé qu’elle en devient une réalité humaine presque
naturelle ou, tout au moins, humainement compréhensible. Le crime, ce n’est donc pas de ne pas savoir. Le crime, c’est de refuser d’apprendre.
Le refus d’apprendre est un handicap qui se double de honte. Mais comme le propre de l’ignorance est de s’ignorer elle-même, la honte liée au refus déjà préoccupant d’apprendre est, elle-même, ignorée. Il en découle une ignorance au carré qui déclenche une brutale coulée de violences de toutes natures, perceptibles dans de torrents d’insanités verbales dont le principal ressort est une inqualifiable arrogance. Reconnaissable par son manque pathétique de hauteur, cette arrogance et les insanités langagières y afférentes s’évaluent, pour ainsi dire, à la profondeur même de l’ignorance qui l’alimente. L’on a donc vu un prototype de cette indigence humaine s’obstiner à régenter l’UPC avec pour unique bagage sociopolitique un vocabulaire de trottoir. Car l’unique répertoire lexical que l’intéressé ait pu convaincre ses interlocuteurs d’avoir maîtrisé est un vocabulaire de si bas niveau qu’il se reconnaît de caniveau! D’où le pitoyable :’’Ça va sortir comme ça va sortir…’’. Mais faute de sortir l’UPC de ses statuts, l’on est soi-même sorti des statuts de l’UPC au bénéfice d’une alliance passablement contre nature avec le FSNC.
Le fait que le Président du Bureau du Comité Directeur de l’UPC se soit aussi prestement greffé au FNSC ne laisse donc pas seulement songeur : il interpelle le bon sens politique et le sens patriotique des upécistes. Car tout laisse craindre qu’on nous ait faits témoins et victimes d’une fort singulière collusion politico domestique.
UNE COLLUSION DOMESTICO-POLITIQUE ?
L’UPC a un Président du Bureau du Comité Directeur. Ces derniers mois, le titulaire de cette fonction préfère le raccourci qui le propulserait sans escale au titre de ’’Président national de l’UPC.’’ Car il ajoute volontiers ‘’national’’, par mimétisme et au nom de la proximité du parti dont il s’inspire. Or l’UPC, elle, n’a jamais eu de ’’Président national’’. Ni le titre de ‘’Président’’, ni aucune ’’fonction’’ ou attribution de Président n’apparaissent dans ses statuts tels que conçus et laissés par ses Pères Fondateurs. Pour assumer une fonction dans un organisme, la moindre des choses est que cette fonction existe, et qu’on y soit élu. Pour avoir été élu Président du Bureau du Comité Directeur et non ’’Président national de l’UPC ’’, l’intéressé ne saurait, sauf imposture, se prévaloir d’un titre ni d’une fonction qui n’existent pas (encore) à l’UPC. Sans doute espérait-il tromper la vigilance des upécistes. Ces derniers retiendront que c’est plutôt lui qui s’est trompé de parti.
Qu’on l’appelle ‘’Président’’ pendant les conversations courantes et informelles ne signifie nullement qu’il peut, lui, faire le saut mégalomaniaque de s’autoproclamer PPU, entendez, Premier Patron de l’UPC. Telle est pourtant la propulsion aérospatiale qu’il a organisée pour convoquer irrégulièrement des instances dirigeantes de l’UPC, et y prendre à la Staline, des décrets de nominations et de limogeages propres à décapiter l’UPC. Pour se sentir exister et s’aménager quelque visibilité, notre PPU autoproclamé s’est précipité à trancher les têtes qui lui faisaient ombrage pour se constituer une clientèle aux ordres. Il racole d’une part parmi de prétendus militants dont la caractéristique est de n’appartenir à aucune structure de base connue, d’autre part parmi des militants dûment enregistrés, mais profondément aigris pour avoir perdu les élections auprès de leurs structures d’appartenance. Les multiples décrets de suspensions, de licenciements et de nominations ne s’expliquent pas autrement. Ils révèlent que pour s’être trompé de parti, l’intéressé a confondu l’UPC avec une entreprise personnelle où il pouvait embaucher ou débaucher qui il veut, quand il veut et comme il le veut.
C’est sur la base de ce délire mythomaniaque qu’il a confié la mise en application de ses oukases à la diligence du Ministre de la Communication du Cameroun. Ce dernier, Président National du FSNC, ne semble pas s’être posé beaucoup de questions : il a tout aussi prestement ordonné à la CRTV de suspendre l’UPC de ‘’Espaces politiques’’, émission hebdomadaire réservée aux partis politiques représentés à l’Assemblée nationale.
Ce bâillonnement a duré plus de trois mois. Sous le prétexte d’amener l’UPC à une conciliation interne, donc en s’ingérant ostensiblement dans le fonctionnement de ce parti politique, le Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a choisi de censurer l’UPC sans se référer le moins du monde au Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation qui, pourtant, assure la tutelle des Associations et Partis politiques au Cameroun.
Pour comprendre cette active, généreuse et prompte disponibilité de M. Issa Tchiroma au profit de Victor Onana, Président du Bureau du Comité Directeur de l’UPC, quelques faits et observations méritent d’être mentionnés :
1- Depuis 2013, une certaine Bidjocka Nathalie Hélène, fervente militante de l’UPC jusqu’en 2012, est devenue fervente militante du FSNC, le parti d’Issa Tchiroma Bakary, Ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement. Dame Bidjocka Nathalie Hélène a dirigé la liste du FSNC à Edéa 1er contre l’UPC, cette UPC même dont un certain Victor Onana est le Président du Bureau du Comité Directeur. Cette situation n’a rien de troublant en soi, sauf que Dame Bidjocka Nathalie Hélène se trouve être l’épouse M. Onana Victor, ci-devant Président du Bureau du Comité Directeur de l’UPC! Vous avez bien lu…Et le document ci-après est sans équivoque.
Liste du FSNC contre l’UPC à Edea 1er
2- Comment comprendre que dans les conditions d’adversité que le parti subit depuis sa création, un militant convaincu de l’UPC n’ait pas pu convaincre sa chère et tendre moitié de son propre engagement de militant de l’UPC? Qui peut davantage comprendre que ledit militant, occupant les fonctions de Président du Bureau du Comité Directeur de l’UPC, et s’en prétendant le ’’Président National’’ contre vents, statuts et marées, n’ait pas su sensibiliser sa douce moitié à la délicatesse de sa haute fonction?
3- Dans la parution numéro 939 du Quotidien Émergence du 28 Février 2017, la question a été évoquée par un journaliste. La réaction de Victor Onana a fusé : ’’ Mon épouse est dans le FSNC, et je l’approuve. Elle est libre de faire ce qu’elle veut. Et je l’ai déjà dit dans tous les tons’’.
4- Nous savions bien que le camarade Victor Onana n’était ni Félix Roland Moumié, ni Ernest Ouandié, ces Présidents de l’UPC qui ne se seraient jamais imaginés que leurs épouses, elles, fussent militantes ailleurs que dans l’Union des populations du Cameroun, et qu’elles y fussent en plus contre l’UPC sur le terrain!
5- Nous nous doutons aisément que Dame Onana n’est ni Marthe Moumié, ni Marthe Ouandié, ces épouses de Présidents à l’UPC qui ne se seraient jamais imaginées ailleurs que dans le parti de leurs patriotes d’époux, pour les avoir épousés pour ainsi dire corps et cause.
6- Mais le camarade Victor Onana a pour ainsi dire de l’estomac : non seulement le Président du Bureau du Comité Directeur de l’UPC qu’il est ne trouve pas politiquement indécent que son épouse milite dans un parti adverse, mais il ‘’l’approuve’’. Lui, haut responsable de l’UPC, ne trouve donc rien à redire au fait que sa moitié se dresse contre l’UPC lors d’une âpre compétition électorale!
7- Comment les upécistes vont-ils gérer cette hémiplégie politique où c’est le Président même du Bureau du Comité Directeur de l’UPC qui ne milite dans l’UPC que de moitié, son autre moitié militant avec sa bénédiction au FSNC de M. Issa Tchiroma?
8- Le Président national du FSNC se trouve être Ministre de la Communication, mais son portefeuille n’est pas technique : c’est en chef de parti notoirement greffé à la majorité présidentielle et en ministre politique qu’il assure la tutelle de la CRTV, une institution de service public dont il est, par ailleurs, le Président du Conseil d’Administration. C’est fort de cette double position d’autorité que M. Tchiroma n’a pas hésité à se contredire en foulant aux pieds ses propres correspondances de 2014 par lesquelles il informait le Directeur Général de la même CRTV des décisions collégiales de l’UPC, telles que préalablement entérinées par le MINATD, sur la communication politique dudit parti. (cf. Lettre N0 1604 MINCOM/CAB/CT1 du 26 juin 2014).
9- Rien n’ayant changé à ce jour du côté du MINATD, c’est par abus de fonction et d’autorité que le Ministre de la Communication s’est arrogé le pouvoir de passer outre les choix internes de l’UPC, de décider au mépris du MINATD, tutelle à laquelle il se substitue allègrement pour soutenir le conjoint de sa nouvelle et fervente recrue.
10- L’UPC est donc, une fois encore, brutalisée par abus de l’autorité administrative dont M. Issa Tchiroma Bakary jouit doublement comme PCA de la CRTV et comme Ministre de la Communication.
11- Le bannissement médiatique dont l’UPC est, une fois de plus, publiquement victime ne viole pas seulement le principe de non immixtion dans les questions internes d’une formation politique. Elle révèle la promptitude avec laquelle un chef de parti peut abuser d’un service public pour satisfaire certaines de ses convenances privées. Elle
rend bruyamment compte de l’arbitraire par lequel une fonction gouvernementale est gérée, M. Issa Tchiroma ayant d’autorité abusée et fort complaisamment cru pouvoir offrir l’émission Espaces politiques au mari de sa militante, au mépris du parallélisme des formes qui a prévalu à l’entrée de l’UPC dans cette tranche d’antenne. (cf. Lettre N0 090/MINCOM/CAB/IG du 03 Février 2017.)
12- Sa lettre a manifestement été antidatée du 03 février 2017 : car elle ne pouvait dater que du 13 Février 2017. En effet, le Ministre avait donné rendez-vous au Secrétaire Général de l’UPC le lundi 13 Février. Son abus d’autorité et ses accointances privées ayant été révélés à l’Émission Club d’Élites (Vision 4 du dimanche 12 Février), le courrier a été rédigé le lendemain dans une impatience de sévir qui a fait confondre vitesse et précipitation. Certaines pratiques aidant, la lettre du 13 février a été antidatée du 03 Février. Devant le chiffre 3, le chiffre 1 a simplement été remplacé par zéro!
13- Le Ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement justifie son arbitraire administratif par deux articles, le 66 et le 77, qu’il attribue aux Statuts de l’UPC! Il se trouve cependant que depuis 1952, donc depuis 69 ans, les Statuts de l’UPC ne comptent que 34 articles! Le ministre vient donc d’appliquer souverainement à l’UPC les statuts d’un tout autre parti!
14- Sur internet, Victor Onana s’efforce de minimiser cette faute en excipant d’une ‘’ erreur de plume’’. Il déclare en privé que c’est le préparateur de la lettre à faire signer du ministre qui a dû se tromper, puisqu’on lui avait plutôt parlé de Règlement Intérieur et non des Statuts de l’UPC. Nous aurons ainsi appris que la lettre du MINCOM a été inspirée par celui qui y avait tout intérêt. Malheureusement, malgré cette intime collusion, même le Règlement Intérieur de l’UPC officiellement déposé au MINATD ne comporte ni 66, ni 77 articles : il n’en compte plus modestement que 22 ! De quel Règlement Intérieur serait-il donc question?
15- Ceux qui s’étaient déjà trompés de parti auraient-ils délibérément trompé le Porte-parole du gouvernement? L’intelligence politique nationale serait sincèrement soulagée d’apprendre que dans cette nouvelle croisade autoritariste d’un membre du gouvernement contre l’UPC, le Ministre de la Communication et Président du FSNC a été induit en erreur par ses propres affidés et protégés. Mais comment le saurions-nous si tout un Porte-parole du gouvernement s’expose, par complaisance, par légèreté ou par précipitation, à se rendre complice d’un délit d’usage de faux?
16- Nous avons la faiblesse de penser que le fait de se tromper de parti n’accorde à personne le droit de tromper tout un membre du gouvernement. Car les actes de gouvernement sont frappés du sceau de la république ; ils ont un impact incontestable en ce qu’ils engagent l’honorabilité et la crédibilité de l’ensemble du gouvernement de la république. De ce fait, le sceau de la république ne devrait sans doute jamais se mettre au service des causes partisanes et des intérêts aussi domestiques que les présents.
17- Pour n’avoir certainement pas déjà oublié de quelle manière il est parti de l’UNDP et de l’ANDP, M. Issa Tchiroma Bakary sait d’expérience que tout militant en délicatesse avec les statuts de son parti et de sa direction est libre de s’engager dans un parti de son choix ou de créer sa propre échoppe politique. Personne n’étant apparemment de trop nulle part, aucun ’’Président national’’ ne sera de trop dans le marécage politique national. Son expérience de Président national du FSNC pourrait donc valablement servir le mari de sa nouvelle militante - que chacun voit impatient de signer des décrets pour assouvir des illusions mythomaniaques de pouvoir et compenser de graves déficits de visibilité sociopolitique.
18- Le 22 juin 2016, le MINATD – Tutelle des Associations et des Partis politiques - a officiellement pris acte des résultats du dernier Congrès de l’UPC (6 et 7 Juin 2016) sur la base de ses statuts pertinents. Il n’entend manifestement plus, et à raison, s‘encombrer des frasques de personnages inaptes à comprendre et à respecter les statuts d’un parti dont ils se disent militants, et dont ils rêvent d’être les principaux dirigeants.
19- Des deux choses l’une : soit notre ministre Président National a été trompé par ses protégés, soit il s’est complu dans leurs contrevérités en épousant, pour ainsi dire, leur dessein de déstabilisation de l’UPC. Dans un cas comme dans l’autre, le résultat est le même : délictuel pour le Porte-parole du gouvernement, indécent pour le Président National du FSNC, et plutôt embarrassant pour le gouvernement de la république.
20- Un délit pouvant en cacher ou en inspirer un autre, ce délit de faux et d’usage de faux vient de se compléter par le délit de contrefaçon, Victor Onana ayant contrefait et mis en vente des cartes d’adhésion à l’Union des Populations du Cameroun.
21- Nous estimons que M. Issa Tchiroma Bakary disposait de bien d’autres largesses pour combler son couple ami, les époux Onana dont le projet conjugal est de faire imploser l’UPC afin qu’aux prochaines élections, le FSNC ait plus de chances de gagner cette Mairie d’Edéa 1er qu’il convoite si ardemment depuis 2013…
22- Entre Issa Tchiroma le Ministre en charge d’une institution de service public et Issa Tchiroma en charge d’une institution partisane, le conflit d’intérêts s’avère si violent que tout va servir à l’un pour satisfaire les convoitises privées de l’autre, même le sceau de la république!
23- Par la croisade dans laquelle son Président national l’a subrepticement engagé, le FSNC se distingue ainsi comme le nouveau gadget politico-administratif contre l’Union des Populations du Cameroun, avec la complicité interne des Infiltrés du sommet.
Il appartient aux upécistes de conviction d’apprécier l’opportunité d’une action appropriée face aux collusions internes, aux brutalités administratives et aux multiples préjudices sociopolitiques dont l’UPC est, une fois encore, abusivement et arbitrairement victime.
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