Des individus lourdement armés ont pris d’assaut la chefferie du village Selal- Mbousiki, le 07 octobre 2016. L’incursion a été menée vers 1h45 du matin. Bilan : une personne tuée et six autres enlevées. «La cour du chef était toujours bondée de monde depuis qu’il est rentré de la Mecque. Amis, parents et connaissances venaient de partout pour le saluer, comme l’exige la tradition.

La grande famille était pratiquement réunie ce soir-là lorsque cette attaque est survenue. Ce n’est donc pas un fait du hasard. Les ravisseurs avaient toutes les informations. C’est la seule maison du village qui a été visitée cette nuit-là. Ils ont tué une personne et emmené avec eux six autres», déclare un habitant de la localité située à 150 kilomètres de Touboro sur l’axe Touboro-Bélel.

Le chef du village, Nana Jom, qui était en pèlerinage à la Mecque, faisait partie de la dernière délégation des pèlerins à avoir rejoint le pays. Selon la tradition musulmane, l’accueil du pèlerin est toujours une fête à laquelle amis et connaissances sont conviés. «Le village entier était mobilisé pour lui souhaiter un bon retour. C’est généralement une grande fête pour la famille. Malheureusement, cette réjouissance s’est transformée en une scène de tristesse. Nous pleurons la mort de notre père Atikou et la disparition des six autres. Je pense qu’Allah fera que ces malfaiteurs soient rattrapés», affirme Djouldé, un membre de la famille.

L’attaque a fait un mort, Atikou Jom, 65 ans et frère aîné du chef du village, abattu à bout portant par les malfrats. Le chef du village, Nana Jom, 60 ans, Ibrahima Aiwa, 50 ans, Amidou Garafi, 48 ans, Missa Baba, 45 ans, Bobbo Ambaka, 23 ans et Issa Jom, 35 ans, eux, ont été enlevés et conduits vers une destination jusqu’ici inconnue. Les forces armées basées à Touboro ont investi les brousses avec l’espoir de mettre la main sur les ravisseurs.

«Toutes les unités, le BIM, le BIR ou les éléments de l’Equipe de renseignement et de reconnaissance (Err) sont déployées sur le terrain pour retrouver les otages et surtout, capturer les malfaiteurs. Nous sommes à pied d’oeuvre et ratissons toutes les brousses depuis que l’information nous est parvenue », informe un élément du BIR.

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