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© La Météo : Nadine Bella
- 14 Apr 2016 14:26:21
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CAMEROUN :: Opération Épervier : le Tcs aux trousses de Njanga Njoh et Hazim pour 7 milliards :: CAMEROON
L’ex-administrateur provisoire de la Cbc et le consul général du Liban à Douala, ont délesté l’Etat du Cameroun de cette somme représentant sa quote-part dans un dossier de recouvrement de créances. Deux avocats, Me Irénée Ntamack Pondy et Me André-Marie Owono également dans le viseur.
On n’en finit pas de faire le décompte des crimes financiers perpétrés par Martin Luther Njanga Njoh au terme de ses six ans de règne sulfureux à la Commercial bank of Cameroon (Cbc). L’ancien administrateur provisoire de la Cbc, limogé le 06 avril 2016 par la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), suite à des détournements de fonds, comme a tenu à le faire savoir le gendarme financier d’Afrique centrale, est déjà en indélicatesse avec la justice.
Notamment au tribunal criminel spécial (Tcs), où il est sous le coup de deux procédures judiciaires. D’une part, dans une affaire de plus de 3 milliards francs Cfa représentant les arriérés de loyers dus par la banque à son bailleur, la société Ekitagroup, et qu’il a prétendu avoir mis à la disposition du Tcs. Et d’autre part, sur des détournements opérés dans les caisses de la banque, appartenant à l’Etat, et lui ayant valu des injonctions à rembourser de la Cobac.
La nouvelle affaire Martin Luther Njanga Njoh au Tcs est un dossier rocambolesque. L’ancien patron de la Cbc y est accusé d’avoir délesté l’Etat de la somme de 7 milliards de francs Cfa. Le nom de M. Hazim Chehade Hazim, homme d’affaires bien connu dans le secteur de l’exploitation forestière et ci-devant consul général du Liban à Douala est également invoqué dans le dossier. Pour l’instant, l’un et l’autre constituent les deux principaux suspects de ce scandale financier.
Deux avocats de la Cbc, jadis recrutés par les soins de l’ancien ministre des Finances, Essimi Menye, lors de la mise sous administration provisoire de la banque, s’invitent également dans le dossier. La responsabilité de Me Irénée Ntamack et Me André-Marie Owono, est convoquée, non seulement dans le montage maffieux mis en œuvre par Njanga Njoh pour spolier l’Etat mais également du fait de s’être fait payer indûment par leur complice, prétendument en guise d’honoraires, une somme astronomique de 550 millions francs Cfa. Les sources proches du corps spécial de la police judiciaire dont les fins limiers sont en train de démêler le mode opératoire du réseau citent également les nommés Elysé Gouatter et Revigné Longué, principaux responsables du service juridique de la Cbc. Est-ce du fait d’avoir contribué à la vaste mafia ou d’en être également des bénéficiaires ? Des interrogations auxquelles les enquêteurs trouveront matières à réponse.
Sur les faits, il se trouve que la Cbc réclamait des créances à hauteur de 17,937 milliards de Fcfa auprès de cinq sociétés : Tptd, Les Abattoirs modernes, Scgip, Sts et To Design. Le plus gros débiteur se trouvait être sieur Hazim Chehade Hazim pour un montant de 11, 790 milliards Fcfa. Célestin Tawamba et Yves Michel Fotso sont les deux autres personnes nichées derrières ces entreprises.
Filouterie à ciel ouvert
Le 20 avril 2012, Célestin Tawamba, demande à payer sa dette sur une durée de 7 ans avec un acompte de 25% à la signature du protocole d’accord avec la banque. Seulement Martin Luther Njanga Njoh, deux jours après, s’adressant à la Cobac, après son approbation, avise cependant que l'acompte soit porté à 30% avec application d’un taux d'intérêts annuel de 7% dans le cadre du remboursement. L’option ainsi validée par l’administrateur provisoire exclut catégoriquement un possible abandon de ses intérêts par la banque.
Seulement, sur conseil effréné du service juridique de la banque et des avocats, Me Irénée Ntamack Pondy et Me André-Marie Owono, l’administrateur provisoire de la Cbc tente une pirouette en déposant une plainte au Tgi du Mfoundi, le 02 mai 2013, contre des débiteurs ayant consenti volontairement d’apurer leurs dettes. Njanga Njoh vise d'obtenir le même accord initialement proposé par Célestin Tawamba, un an plutôt. Il est question de simuler une procédure judiciaire ayant abouti à l'abandon d'une partie des intérêts contre remboursement et, par ce biais, pouvoir justifier le paiement des honoraires concédés aux avocats. La décision de non-lieu en septembre 2014 du juge d’instruction finira par tuer dans l’œuf l’ambition Njanga Njoh.
Deux ans plus tard, dans le cas de Hazim Chehade Hazim, l’administrateur provisoire met en place un montage qui ferra cependant perdre pas moins de 7 milliards Fcfa à l’État. En effet, le 18 mars 2013, Njanga Njoh signe un protocole d’accord avec Hazim portant sur le remboursement de sa dette de 11 milliards de francs Cfa. Le traitement réservé au dossier Hazim frise le scandale face aux exigences opposées à M. Tawamba. Un tas de concessions sont faites au Libanais.
De biens curieuses largesses. Il n’est presque pas exigé de garanties, comparativement à celles versées par Célestin Tawamba. Bien plus, il est concédé à M. Hazim de ne commencer à régler sa dette que sur une période de huit (8) ans, et après le prononcé d'une sentence arbitrale en Suisse.
Ce qui ne sera fait que deux ans après. En fin de compte, le trésor public perd dans l’opération un peu plus de 7 milliards Fcfa. De façon détaillée, il s’agit de 5,775 milliards de francs Cfa d’intérêts à un taux de 7% l'an, le même taux adopté pour le dossier de Célestin Tawamba. De 1,126 milliard Fcfa représentant la Tva pour un taux 19,5%. Soit un total de 6,901 milliards Fcfa. Selon les sources proches du dossier, les 550 millions Fcfa payés indument par Martin Luther Njanga Njoh à Me Ntamack Pondy et Me André-Marie Owono, intègrent également ce décompte. D’où la somme cumulée de 7 milliards Fcfa.
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