L'épouse de Jérémie Sainone Ndjinda avait déja été retrouvée morte quelques jours plus tôt.

Le corps sans vie de Jérémie Sainone Ndjinda a été retrouvé le 25 janvier 2016 aux environs de 6h du matin. «C’est quelqu’un qui a appelé la soeur du défunt qui se trouve à Garoua, pour lui dire qu’on a retrouvé le corps de son frère non loin du lac Tison à Ngaoundéré. La gendarmerie et la police locales, le procureur de la République et le médecin légiste ont été saisis et sont immédiatement descendus sur le terrain», laisse entendre un membre de la famille inconsolable.

Ainsi, la dépouille de ce jeune de 29 ans, couverte de feuilles, a le bras gauche sectionné. «Visiblement, ils l’ont ligoté, égorgé et tranché son bras gauche. Nous ne savons pas là où ils ont mis ce bras ; ils sont certainement repartis avec», indique une cousine du défunt, sous le choc. Les restes de Jérémie Sainon Ndjinda ont été conduits dans un premier temps à la morgue de l’hôpital régional de Ngaoundéré avant d’être transférés le lendemain à Garoua pour son inhumation dans le caveau familial.

En effet, tout commence le 19 janvier 2016 lorsque dame Ngah Marie, l’épouse de Jérémie Sainone Ndjinda, est retrouvée morte dans leur domicile. Ses bourreaux l’ont violée, étranglée avec une ceinture avant de l’égorger, selon le médecin. Du coup, certaines mauvaises langues ont vite fait de penser que son mari était parmi les commanditaires de cet assassinat. «Les gens ont eu raison de penser ainsi dans un premier temps.

Ceci, tout simplement parce que, après la mort de sa femme, on ne l’a plus revu et vous comprenez qu’il est très facile d’associer sa disparition subite à la mort de sa femme», renseigne une source. Jérémie Sainon Ndjinda était pompiste dans une station-service de la place. «Le même soir que sa femme a été tuée, un moto taximan est venu le prendre ici même à la station en lui disant qu’il avait une urgence à la maison. Il est parti avec ce dernier.

Il n’a même pas eu le temps de déposer la recette de 1.552.000 Fcfa qu’il avait sur lui. Depuis qu’il est parti ce soir du 18 janvier 2016, c’est hier 25 janvier qu’on nous a informés que son corps a été retrouvé à côté du lac Tison», relate un de ses collègues. Selon certaines informations glanées auprès des proches de ce couple, Jérémie Sainone Ndjinda était également propriétaire de cinq motos dont la gestion avait été confiée à son épouse. La rigueur imposée par celle-ci dans la gestion de ces motos, aurait à un certain moment provoqué un sentiment de haine chez les conducteurs.

C’est l’une des causes de son assassinat, selon les mêmes sources. «Juste 48 h après son assassinat, un des bourreaux de dame Ngah a été arrêté par la police du côté de Dang, avec les effets emportés à leur domicile. Il est passé aux aveux complets. On se demande alors si ce ne sont pas leurs «benskineurs» qui ont commis cet actes odieux pour rester avec les motos», s’interroge une source policière. En attendant la conclusion de l’enquête ouverte par la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré, le couple assassiné laisse deux fillettes respectivement âgées de 5 et 3 ans.