Kribi 1er : Le maire dénonce les grandes entreprises.
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Plusieurs entreprises en activité à Kribi payent plutôt leurs impôts à Douala. Une indignation pour le conseil municipal.

La commune de Kribi 1er a tenu son conseil ordinaire vendredi dernier. Celui-ci était axé sur l’examen et l’adoption du budget 2016. Après avoir fait le bilan des activités de l’année écoulée et présenté la situation économique de la cité balnéaire, le maire Yves Martial Madiba a estimé le budget à 1milliard 106 millions 560 mille Fcfa. Soit une augmentation de 45,46% par rapport à l’exercice précédent. Un budget aussitôt adopté par l’ensemble des conseillers.

Au cours des débats entre conseillers municipaux sur le développement de la ville de Kribi, le maire a soulevé : «l’affaire des impôts des multinationales en activité à Kribi et dans le département de l’Océan».  Le sujet a provoqué un tôlée d’indignation de la part des conseillers. «Il est inadmissible que nos populations vivent dans les risques au quotidien et les taxes soient reversées à d’autres communes», s’insurgent-ils.  Un chapelet d’entreprises sera égrainé comme plombant le développement local. Il s’agit de Razel, d’Ebomé marine, Perenco, Socapalm, Hévécam. Le cas de Cotco sera plus illustratif par le chiffre de 246 millions Fcfa qu’elle verse chaque mois à Douala. Bien que les directions générales de ces structures soient dans la capitale économique, leurs activités sont effectuées à Kribi et dans le département de l’Océan. Les populations riveraines subissent toutes sortes de désagréments sans véritables compensations. Nuisances sonores, les odeurs des déchets, risques de déversements de pétrole en mer, etc…Mais curieusement, les communes qui ne sont aucunement exposées à ces risques sont plutôt celles qui bénéficient allègrement des retombées fiscales.

Pourtant, la loi des finances qui définie par exemple la patente comme un prélèvement perçu à l’occasion de l’exercice effectif et habituel d’une activité lucrative, doit faire l’objet d’une déclaration préalable au centre des impôts du lieu de situation de son établissement. Une question d’interprétation du texte semble se poser. C’est quoi l’«établissement?» La localisation du bâtiment administratif ou le site d’investissement de l’activité ? Les spécialistes de la fiscalité sont à nouveau interpellés.

Le 06 Septembre 2013, le maire de Kribi 1er avait écrit au coordonateur de l’unité opérationnelle du port en eau profonde au sujet du «paiement de la taxe sur le transport des produit de carrière», en application des dispositions des articles 108, 109 et 110 de la loi n°2009 / 019 du 15 décembre 2009 portant fiscalité locale. La commune avait émis un ordre de recettes de 386 550 000 Fcfa suivant les quantités de produits de carrière transportés par la société chinoise CHEC à la carrière d’Eboundja.

La réponse du courrier en date du 29 Octobre 2013 signée justement du coordonateur est plutôt un ultimatum. «En raison des contraintes liées à la livraison des travaux de la 1ère phase, il serait souhaitable que votre mairie évite d’entreprendre toute action de nature à perturber le bon déroulement des dits». Avait-t-il menacé.

Le conseil de Kribi 1er entend engager toute l’élite de la région du Sud pour vaincre cette anomalie qui plombe le développement local notamment à Kribi.

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