L’auteur-compositeur-interprète camerounais compte marquer le coup le 23 octobre prochain au Palais des congrès de Yaoundé.

Du talent, il l’en a à revendre. De l’émotion, il sait si bien en transmettre. Pendant une trentaine d’années, Ottou Marcelin a, à travers ses mélodies, apaisé les coeurs, redonné l’espoir et fait espérer un avenir meilleur à des millions de personnes à travers le monde. Jusqu’à ce jour, on en profite encore. Dans quelques jours, cela va faire exactement 35 ans que l’aventure musicale de cet artiste dure, et il compte bien souligner l’importance de cet événement. C’est dans cette optique qu’il organise le 23 octobre 2015, un concert de gala au Palais des congrès de Yaoundé. Il sera accompagné d’autres grosses pointures de la musique camerounaise.

A savoir Nkodo Sitony, Tonton Ebogo, Aladji Touré et plusieurs autres artistes de l’ancienne et de la nouvelle génération. Originaire de la région du Centre, c’est dans les années 70 qu’Ottou Marcelin débute sa carrière. Il se fait véritablement connaître dans les années 80 avec le titre « où va l’Afrique », qui lui permet de gagner, en 1982, le prix « Découverte » de la Radio France internationale (Rfi). En 1985, il obtient le prix de la chanson française au festival Spa. L’auteur de « ça me fera souffrir » est l’un des premiers artistes camerounais à avoir fait une prestation dans la célèbre salle de l’Olympia à Paris. En 1995, il obtient le prix de la « meilleure chanson à texte » au Cameroun. En 2000, il est élevé au grade de Chevalier de l’ordre de la Pléiade par l’Assemblée parlementaire de la francophonie (Apf) à Paris.

A plus de 50 ans, Ottou Marcelin est veuf et père de 9 enfants. Son grand amour pour la paix le pousse à réaliser, en 2001, un album avec l’Ong Sos dialogue, intitulé « Une chance à la paix ». En 2007, il est nommé ambassadeur de la lutte contre le paludisme par le ministre de la Santé publique de l’époque, Urbain Olanguena Awono. C’est d’ailleurs sous le signe de la lutte contre cette maladie qu’il compte fêter ses 35 ans de carrière musicale. « La lutte contre le paludisme est un projet qui me tient vraiment à coeur. Cette maladie a failli m’emporter. On a souvent tendance à la négliger, mais je pense qu’on doit la prendre véritablement en considération. Ainsi, beaucoup de vies seront sauvées», déclare l’artiste. Cinq ans après avoir obtenu ce titre d’ambassadeur, son texte « je reviendrai » est intégré dans le programme scolaire en Afrique centrale.

« Au Cameroun, on le retrouve à la page 138 de Mon livre unique de français, classe de 6ème. Ceci dans la séquence consacrée aux enfants soldats », explique le musicien parolier. Auteurs de 15 albums, Ottou Marcelin revendique fièrement un répertoire de pas moins de 300 chansons. Son dernier opus sorti en 2014, est intitulé « Nkol Ngié », qui veut dire « ligne à ne pas franchir ». De quelle ligne s’agit-il ? Rendez-vous le 23 octobre prochain pour le savoir.