Le Cameroun, dont le contingent comptera 2450 hommes, vient de désigner des officiers devant assumer des responsabilités au sein de cette coalition sous régionale.

Le Cameroun vient de préciser la nature de sa contribution au sein de la Force multinationale mixte de la Commission du bassin du Lac Tchad (Cblt). Du moins en termes d’hommes. Vendredi dernier, Edgar Alain Mebe Ngo’o, le ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense a publié des décisions du Chef de l’Etat, Paul Biya, relativement à cette contribution. L’on apprend alors que des officiers supérieurs ont été choisis pour participer à cette force : le général de Brigade Nka Valère est désigné pour occuper les fonctions d’adjoint au commandant de la force.

Le général de Brigade Bouba Dobékréo, le coordonnateur du Bir, sera le commandant du premier secteur de la Force multinationale mixte avec poste de commandement à Mora dans le Mayo Sava. Le colonel Fonkonjio Vincent officiera comme chef des opérations. Le Lieutenant-colonel Nguiamba Laurent Hubert Claude sera le responsable de la communication. Selon ce communiqué, l’on sait désormais que le contingent du Cameroun se chiffre à 2450 hommes. Notre pays met ainsi en pratique les résolutions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission du bassin du Lac Tchad et du Bénin organisé à Abuja sous l’égide de Muhammadu Buhari, le président nigérian, le 11 juin 2015.

Le communiqué du Mindef intervient aussi deux jours après le décret du président de la République  portant nomination de certains officiers au grade de général de Brigade. Ils étaient cinq colonels à accéder à ces grades. Il s’agit du colonel Ezo'o Mvondo Simon, du colonel Kodji Jacob, du colonel Nka Valère, du colonel Ndjonkep Mehomy Frédéric, du colonel Bouba Dobekreo. C’était en fait la première étape puisque le Cameroun avant ce décret ne disposait pas de généraux à  même d’occuper certaines fonctions au sein de la Force multinationale mixte.

A ce jour et pour ce qui est du commandement, l’architecture est en place. Avant le Cameroun, le Nigeria avait désigné le général Illya Abbah, pour commander cette force dont l'état-major est basé à Ndjamena au Tchad. Lorsqu’elle sera opérationnelle, alors elle comptera 8 500 hommes dont 2 000 policiers et gendarmes, selon certaines sources. Pour ses concepteurs, cette force doit en 12 mois anéantir les combattants de Boko Haram. Le concept opérationnel et les règles d'engagement ont été adoptés à Yaoundé et attendaient une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Pour l’instant, le Nigeria semble passer outre. Dans son déploiement donc, cette force va ratisser le Nord-est du Nigeria, certains départements de l’Extrême- Nord du Cameroun, une partie du Niger et la ceinture du Lac Tchad. Pour les officiels du Nigeria par exemple, il ne devrait pas exister une quelconque frontière dans le déploiement de cette force. Reste maintenant l’épineuse question des ressources financières pour soutenir un tel déploiement. Il est vrai que le Conseil de sécurité de l'Onu avait appelé fin juillet la communauté internationale à soutenir financièrement les pays concernés. Certains pays occidentaux avaient aussi promis de mettre la main dans la poche. Pour l’instant, c’est de la promesse.

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