Elecam, fossoyeur de la démocratie:La paix sociale en péril face à la forfaiture institutionnalisée
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Le masque est tombé. L’organe en charge des élections au Cameroun, Elecam, n’est plus une institution ; c’est devenu l’épicentre d’un scandale démocratique qui menace les fondements mêmes de la nation.

En mettant en circulation du matériel électoral non sécurisé et en osant insérer dans le circuit officiel des documents sortis tout droit des laboratoires de la fraude, les hauts responsables de cette structure ont suffisamment prouvé, s’il en était encore besoin, leur incapacité criminelle à organiser des scrutins justes, libres et transparents.

Leurs actions ne relèvent plus de la simple négligence, mais d’une forfaiture délibérée.

Comment qualifier autrement l’introduction de documents et de matériels qui bafouent toute procédure d’intégrité ? Ces « laboratoires de la fraude » ne fonctionnent pas en marge d’Elecam ; ils semblent en être le cœur noir, une officine où l’on falsifie la volonté populaire en toute impunité. Les urnes, ces sanctuaires de la démocratie, sont ainsi profanées avant même le jour du vote, vidées de leur sens par ceux-là mêmes qui sont payés pour les protéger.

Face à ce hold-up électoral annoncé au Cameroun , certains tentent de se cacher derrière l’iniquité de la loi. Cet argument est un leurre, une fumée destinée à masquer la mauvaise foi des acteurs. L’ampleur de la fraude actuelle dépasse largement les imperfections du cadre juridique.

D’autant que, et ce point est capital, des dispositions pratiques parfaitement conformes au Code électoral existent. Elles pourraient, si la volonté politique était au rendez-vous, être mises en œuvre pour limiter substantiellement les manipulations. Le refus de les appliquer est une preuve supplémentaire de la complicité et de la partialité des responsables d’Elecam.

Leur attitude irresponsable n’est pas seulement une insulte aux citoyens et aux partis politiques qui croient encore au jeu démocratique. Elle met désormais en péril la paix sociale.

En sabotant la seule voie pacifique et légitime pour exprimer le choix du peuple, ils poussent le pays vers le précipice. Le sentiment d’injustice, la colère sourde qui gronde, sont les fruits empoisonnés de cette trahison. Quand la confiance est morte, que reste-t-il ? Elecam, par ses agissements, allume une mèche dont il ne pourra maîtriser l’explosion.

Il est donc temps de tirer les conséquences de cet échec patent. Les hauts responsables d’Elecam, compromis jusqu’au cou dans ce système de fraude, doivent tout simplement être débarqués. Ils ont perdu toute légitimité, toute crédibilité. Leur maintien à la tête de l’institution est une déclaration de guerre à la démocratie.

Le Cameroun a besoin d’une commission électorale indépendante, non de comploteurs en costard. La survie de l’idée même d’élection et la stabilité du pays l’exigent. Il n’est plus temps de tergiverser.

Cet article est publié avec la collaboration de la Voix Du Centre (Le lien ici

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