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© Camer.be : Toto Jacques
- 14 Oct 2025 14:51:15
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La force du droit face aux urnes : l'article 113 du code électoral camerounais :: CAMEROON
Dans le paysage politique contemporain, la clarté des processus électoraux constitue le fondement de la légitimité démocratique. Me Alice Nkom rappelle avec force ce principe en s'appuyant sur l'article 113 du code électoral camerounais, qui stipule que « Immédiatement après le dépouillement, le résultat acquis dans chaque bureau de vote est rendu public ». Cette disposition légale n'est pas une simple formalité administrative mais l'expression concrète de la souveraineté populaire, où le peuple demeure la source unique du pouvoir politique.
La transparence exigée par la loi transforme chaque bureau de vote en une petite République où s'exerce directement la volonté des citoyens. Ce mécanisme de publicité immédiate des résultats incarne la force du droit contre toute tentative d'opacité ou de manipulation. Il établit une vérité des urnes qui appartient non pas à l'autorité en charge de la compilation, mais au peuple qui a voté. Ce dispositif juridique participe pleinement de l'État de droit en soumettant le processus électoral à des règles claires et vérifiables par tous.
L'affichage public des résultats constitue une protection essentielle contre les dérives autoritaires. Il permet aux électeurs, observateurs et journalistes d'exercer une vigilance citoyenne active, transformant chaque citoyen en gardien de l'intégrité du scrutin. Cette transparence électorale n'est pas une faveur octroyée par le pouvoir mais un droit inaliénable, garanti par la Constitution et les lois camerounaises. Le droit de communiquer des résultats ainsi rendus publics ne saurait donc être considéré comme une infraction, mais bien comme l'exercice légitime d'une liberté démocratique fondamentale.
Dans cette perspective, les retards injustifiés, les silences administratifs ou les périodes de « validation » excessivement longues apparaissent comme des entraves à cette souveraineté populaire. Ils créent une distance suspecte entre le peuple et son propre verdict, affaiblissant la confiance dans les institutions. La démocratie participative trouve justement son essence dans ces mécanismes de contrôle et de transparence qui permettent aux citoyens de s'approprier pleinement le processus démocratique.
La force du droit, si magistralement incarnée par Me Alice Nkom, s'impose ainsi contre le droit de la force. Elle rappelle que la démocratie commence dans l'intimité de l'isoloir et s'épanouit dans la lumière du dépouillement public. L'article 113 du code électoral n'est donc pas une simple disposition technique : il est la matérialisation juridique du contrat social qui unit les citoyens à leur nation, et la garantie que la voix du peuple ne sera pas confisquée.
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