Questionnements autour de la réception de MA 60
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Les avions  aux couleurs de  Camair-Co ont été réceptionnés plutôt à la base militaire. Et la présentation des appareils a été faite par un général d’armée. Que comprendre ?

La Nouvelle Expression a annoncé en exclusivité dans sa page «coulisses» du mercredi 25 mars 2015 que les avions de marque MA60 dont l’acquisition fait l’objet d’âpres négociations  entre les parties camerounaise et chinoise depuis bientôt  quatre ans, devaient fouler le sol camerounais incessamment. Des sources proches du dossier avaient alors indiqué qu’ils atterriraient d’abord à Douala. Avant de s’envoler pour Yaoundé pour être présentés aux autorités camerounaises, au cours «d’une grande cérémonie».

Des techniciens camerounais ont fait le voyage de Chine depuis quelques mois pour se former sur ces appareils. Mais aucune source ne précisait s’ils y allaient pour le compte du ministère de la défense ou de Camair-Co, la compagnie de navigation aérienne du Cameroun.

Mais à la base de l’armée de l’air hier, les journalistes ont pu relever quelques curiosités. Le ministre des transports, le Pr Robert Nkili qui a toujours été au four et au moulin dans les négociations, et qui a personnellement essuyé les flèches des députés, n’a point effectué le déplacement de Douala. Peut-être attend-il la grande cérémonie de Yaoundé. C’est son ministre délégué, Méfiro Oumarou qui a pris les commandes. Avec à ses côtés, le directeur général de CamairCo, Jean Paul Nana Sandjo.

Un fait qui n’est pas passé inaperçu : au moment de présenter les appareils au public et aux journalistes, la tâche a été confiée au chef d’Etat major de l’armée de l’air, le général Momha qui a révélé qu’il a effectué le déplacement de l’empire du Milieu pour les ramener. Alors, comment expliquer que des avions estampillés Camair-Co, une compagnie de navigation aérienne, soient plutôt réceptionnés à la base militaire ? L’aéroport international de Douala est pourtant tout à côté. Comment comprendre que le fonctionnement des appareils destinés au transport des civils et pilotés par des civils, soit expliqué par un militaire ?

Lors de la visite guidée dans les aéronefs, le reporter de La nouvelle Expression a pu se rendre compte que les pilotes étaient de race blanche. Et non des chinois ou des noirs. Des questions qui pourraient trouver les réponses dans la conviction des sceptiques qui soutiennent que ceux qui les ont commandés, tentent de tout faire pour  les refiler dans la flotte de CamairCo. Question de justifier les sommes faramineuses qu’ils avaient mises en jeu. Et qui sont déjà l’objet de  profondes controverses, autant que la fiabilité des appareils. Et l’insistance du général Jean Calvin Momha à rassurer quant à la fiabilité de ces aéronefs, suscite encore plus d’interrogations.

© La Nouvelle Expression : David Nouwou

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