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© Le Jour : Younoussa Ben Moussa
- 17 Mar 2015 11:27:52
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CAMEROUN :: Evocation : Bis repetita ? :: CAMEROON
Ce n’est pas la première fois que les médias parlent de la santé du chef de l’Etat camerounais.
09juin 2004. 16h30. Paul Biya sort du pavillon présidentiel de l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. Il se dirige vers des journalistes postés pour l’interviewer sur « sa mort ». Il est détendu. « Ce n’est pas un fantôme qui vous parle. J’étais en visite privée en Europe et j’ai appris que j’étais mort», commence-t-il, l’ai serein. Il continue avec sa gestuelle bien connue : « Il y a des gens qui s'intéressent à mes funérailles. Je leur donne rendez-vous dans une vingtaine d'années ».
Mais le président Biya minimise cette rumeur, mieux, il la tourne en dérision avant de préférer parler de ses chantiers: «Nous sommes une démocratie. Nous faisons des efforts pour développer l’économie. Le pays est stable. Nous n’avons pas que des amis. (…) Nous allons inaugurer le pipeline Tchad-Cameroun dans les tout prochains jours à Kribi...C’est un signe que l’Afrique Centrale avance». Cette interview vient clore une folle rumeur sur sa « mort » en Suisse. Les Camerounais avaient cru un moment que leur président serait mort. Le 06 juin, Jean Marie Atangana Mebara, alors secrétaire général de la présidence publie un communiqué.
Morceaux choisis. « La présidence de la République demande aux Camerounais et aux amis du Cameroun de n’accorder aucun crédit à de telles rumeurs dénuées de tout fondement, suscitées, alimentées et colportées par des individus et/ou des groupes d’individus irresponsables, manifestement aveuglés par de sombres desseins et peu soucieux du devenir du Cameroun et de son peuple ». Hormis cet épisode, l’Etat de santé de Paul Biya a aussi pris en haleine l’opinion au cours des années 1990. Décembre 1997, Pius Njawé, directeur de la publication du Messager est arrêté puis incarcéré à la prison de New-Bell à Douala pour propagation de fausses nouvelles.
Le journaliste avait écrit que Paul Biya aurait été victime d’un malaise cardiaque lors de la finale de la coupe du Cameroun. Il passera dix mois en prison avant d’être libéré. Il publie alors Le Bloc-Notes du Bagnard, sorti en 1998. Autre fait, autre date. 16 mars 2006. Paul Biya est à Bata pour prendre part aux assises du 7ème sommet des chefs d’Etat de la Cemac. Au cours des travaux à huis-clos, il est brusquement pris d’un malaise qui a entraîné une longue suspension. La nouvelle est diffusée avec emphase par des médias étrangers. Panique dans les milieux officiels camerounais.
La Crtv annonce que Paul Biya se porte très bien. Puis quelques heures plus tard, un communiqué du secrétaire général de la présidence annonce que le chef de l’Etat est victime « d’une gastro-entérite soudaine ». Le chef de l’Etat, le lendemain, dans un style populiste fait son bilan de santé. « Je suis arrivé ici. J’ai dîné. J’ai mangé les crevettes avec du riz. On a vu un film. Je suis allé me coucher vers 11 heures (…) J’ai laissé mon épouse ici. Je ne voulais pas l’alarmer car je pensais que ça allait passer. J’ai appelé le médecin. Enfin, le président Obiang, qui a envoyé une équipe médicale. Ils ont diagnostiqué une gastrite aiguë…La tension est à 12-7. Tout marche bien…(…). Vous pouvez rassurer les gens autour de vous…Ce n’est pas un malaise cardiaque ou une perforation intestinale ou, je ne sais pas moi, un ulcère de l’estomac…il faut lier ça aussi à ce qu’on a mangé, ou qu’on mange. Il y a des choses qu’on ne tolère pas. J’ai mangé le ‘’nnam ngon’’ (…) ».
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