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© Mutations : Yanick Yemga
- 11 Mar 2015 00:41:01
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CAMEROUN :: Tripatouillage à l'Iric : Et si Pierre Emmanuel Tabi était le responsable ? :: CAMEROON
Le profil du directeur de cette institution contraste singulièrement avec celui de tous ses prédécesseurs.
Le ver n’est-il pas dans le fruit ? C’est la question que l’on pourrait se poser au lendemain du scandale en trois épisodes, de la publication des résultats du dernier concours d’entrée à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), filière diplomatie. Car si la main présidentielle a corrigé la copie querellée rendue par le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), et réparée du même coup, l’injustice sociale qui en découlait, il reste que l’opinion publique cherche encore à comprendre comment une aussi prestigieuse institution comme l’Iric, peut essuyer deux gros scandales en l’espace de deux ans !
Dans le débat houleux en cours, un nom est régulièrement cité. Celui du directeur de cet institut, Pierre Emmanuel Tabi. Ce protagoniste au rôle diffus était officiellement rapporteur dans le fameux jury de diplomatie. Plus que son mensonge au début cette crise, « il n’y a qu’une seule liste, c’est celle
qui est affichée [la deuxième, ndlr] », avait-il affirmé sans vergogne, c’est davantage son profil et les circonstances de son arrivée à la tête de l’Iric, qui suscitent désormais la polémique.
Diplomate de formation, issu de la promotion 1982-1985, cet homme de 58 ans est le seul directeur de l’histoire de l’Iric à n’être pas enseignant de métier. De Adamou Ndam Njoya, à Narcisse Mouelle Kombi, en passant par Joseph Owona, l’abbé Louis Paul Ngongo, Peter Agbor Tabi, Lisette Elomo Ntonga et Jean-Emmanuel Pondi, tous les directeurs de cet institut étaient des universitaires.
Une logique d’autant plus évidente que cette institution est l’un des établissements rattachés à l’université de Yaoundé II –Soa, depuis la reforme universitaire de 1993. Comment a-t-on donc pu nommer à la tête de l’Iric, dont l’objet de par le décret n° 71/DF/Bis du 24 avril 1971, est « d’assurer la formation et les recherches dans le domaine des relations internationales », un tel profil ? Comment un diplomate, fut-il titulaire d’un doctorat 3ème cycle en relations internationales, peut-il avoir le statut de chef d’un établissement universitaire, alors même qu’à notre connaissance le texte de 1971 – qui organise l’Iric - n’a pas été modifié ?
Si Laurent Charles Boyomo Assala assure la direction de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) – établissement également rattaché à l’université de Yaoundé II – ce n’est sans doute pas seulement en sa qualité de journaliste (à la base), mais aussi celle d’enseignant d’université. De sources concordantes, les ressorts de ce qui est qualifié dans les milieux universitaires « imposture » se trouvent dans les rapports qui lient, Pierre Emmanuel Tabi, au ministre, secrétaire général de la présidence de la République (Sg/pr), Ferdinand Ngoh Ngoh.
Rallonge
Les deux hommes se connaissent très bien. Ils se sont côtoyés durant leur séjour au ministère des Relations extérieures (Minrex). Ngoh Ngoh y a officié comme Sg et Pierre Emmanuel Tabi comme directeur du protocole et des affaires consulaires. Le premier aurait été imposé à la tête de cette école – au grand dam du Minesup – par le second. Les objections de Fame Ndongo relativement au profil (non conforme) du « protégé » de Ngoh Ngoh, nourrissent encore aujourd’hui les tensions entre le Sg/Pr et le Minesup.
En 2012, le chancelier des ordres académiques, qui avait définitivement validé l’admission de neuf candidats de la liste d’attente, a même dû se dédire. L’on sait aussi que l’actuel patron de l’Iric, atteint par la limite d’âge à la Fonction publique, bénéficie depuis avril 2014, d’une deuxième rallonge. Et c’est sous le magistère de ce ministre plénipotentiaire que l’Iric a connu le scandale le plus retentissant de toute son histoire.
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