Économie camerounaise. L’ajustement est inévitable selon le FMI
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Économie camerounaise. L’ajustement est inévitable selon le FMI :: CAMEROON

La présentation récente du rapport sur les perspectives économiques a mis en exergue une économie camerounaise résiliente, qui ne saurait toutefois tenir sans de nouvelles reformes promptes et stratégiques.

Les rencontres entre les économistes du Fonds monétaire internationale(FMI) et les membres du gouvernement camerounais sont devenus des moments d’échanges épiques sur la santé de l’économie camerounaise. La présentation récente du rapport sur « les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne » à avril 2016, n’a pas dérogé à la règle. D’emblée le Fmi dispose qu’un changement de cap s’impose avec une baisse des cours du pétrole de l’ordre de 67 % du prix de 2014 qui était de 114 dollars contre 50 dollars à juin 2016. Baisse qui entraine une forte décélération de la croissance dans les pays exportateurs de pétrole et des produits de base. Seulement cette décélération n’est pas identique pour tous les pays de la Cemac, avec un Cameroun plus résilient du fait d’un apport des revenus pétroliers de moins de 20 % dans son Pib, mais surtout à cause d’une économie diversifiée selon Kadima Kalonji, représentant résident du Fmi. Il poursuit en précisant que pendant que la crise touchait durablement les autres pays plus dépendant des revenus pétroliers et les obligeant à réduire leurs investissements, le Cameroun lui a poursuivi plutôt avec ses projets et par l’augmentation de ses dépenses. De ce fait il relève une augmentation de la dette du fait des emprunts extérieurs et suggère que le Cameroun crée plutôt des assiettes fiscales stables et élargies afin de générer plus de revenus et financer ses projets.

Pour le représentant résident du Fmi, il y a un risque que la situation du Cameroun se dégrade du fait de l’endettement et du fait aussi de cette crises qui va dans la durée. Si le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey s’est voulu rassurant sur la soutenabilité et la viabilité de la dette du Cameroun, sur les reformes entreprises pour améliorer le climat des affaires, pour Kadima Kolonji, ces réformes sont insuffisantes et très lentes, parfois plus théoriques. Il déclare qu’un changement de cap s’impose car selon lui «la conjoncture à laquelle nous faisons face actuellement est constitué de chocs que nous voyons durables. Donc un ajustement est nécessaires et même inévitable». Même si le Fmi se veut optimiste, il souhaite que le Cameroun réduise son déficit budgétaire en réduisant les dépenses non prioritaires, mettent en exergue le secteur privé dans la contribution au développement économique, assume son rôle de leader naturel de la sous-région Cemac de par sa position et ses atouts.

Ces propos du Représentant résident du Fmi n’ont pas laissé indifférents Louis Paul Motazé, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, tout en reconnaissant que la pauvreté n’a certes pas reculé va souscrire à l’optimisme du Fmi sur la situation du Cameroun en déclarant « nous sommes d’accord sur la diversification de l’économie, des recettes, etc. peut être la vrai question est comment y aller ? ». Cette question du Minepat vient remettre en cause les solutions que propose le Fmi. Il faudrait selon lui investir plutôt les ressources dans des secteurs porteurs ou générateurs de ressources pérennes. Il achève en interpellant aussi les bailleurs de fonds dont le Fmi à conditionner leurs aides aux pays sur le critère de l’intégration afin d’augmenter les marchés et rendre plus viable notre économie.

BRÈVES

166eme, est le rang occupé par le Cameroun avec un total des points estimés à 45.27 sur les 190 pays sondés dans le cadre du classement «Doing business 2017.» selon la société financière international (SFI)  filiale de  la banque  mondiale, le climat des affaires au Cameroun a connu une légère amélioration, le situant dorénavant à la 172 ème place. L’on lui reconnait des améliorations notables dans le domaine de l’obtention des permis de construire, et du raccordement électrique. Par contre beaucoup d’effort doivent encore être faits en ce qui concerne les obtentions d’un crédit Bancaire, paiement d’impôt par le contribuable, et la facilité du gouvernement à apporter des facilités quant à la protection des investissements privés et d’adoption d’une stratégie pour combattre l’insolvabilité des entreprises.

37 milliards de Fcfa, c’est sensiblement le montant accordé aux communautés urbaines pour le financement de pas moins de 450 projets de développement local financé en majorité par le Fond Spécial d’Equipement et intervention Intercommunale (Feicom). Soit un montant global de 41239922620 Fcfa devront servir à payer les entreprises en charges des projets communaux.

Le 1er janvier 2017, le président Paul Biya est pressenti pour prendre part  à la cérémonie de prise de fonction du nouveau secrétaire générale de l’ONU. Le Portugais Antonio Guterres succédera ainsi à Ban-ki Moon.

200 milliards de Fcfa, c’est le montant du prêt que la banque mondial a accordé au gouvernement Camerounais afin d’améliorer son réseau électrique. Ce financement lui permettra de réhabilité certaines lignes défectueuses dans l’ensemble du territoire, d’en construire des nouvelles afin de pouvoir fournir aux ménages une quantité suffisante d’électricité dont elles ont besoin et de bonne qualité.

2700 à 7000 Fcfa, c’est le prix qu’il faudra débourser si l’on veut avoir du poulet au menu à noël alors que l’année dernière, il coutait entre 2400et 6500. Cette augmentation est due à la dernière épizootie de grippe aviaire, qui a entrainé de nombreuses pertes tant chez les producteurs que chez les vendeurs. Les pouvoirs publics se veulent tout de même rassurant à ce sujet, il y aura du poulet à noël.

11 milliards de Fcfa, c’est le cout global du montant que doit débourser la compagnie aérienne national (Camair-co) pour l’obtention de deux avions. Les «Boeing» 700-737 initialement loués par la compagnie vont être rachetés par Camair-Co. Ces deux avions font permettre à la compagnie de reprendre ses activités.

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