Villes Mortes : La Contestation Nationale Peut-elle Forcer la Main au Régime ?
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L'appel lancé par Issa Tchiroma, ancien membre du gouvernement de Paul Biya, à une ville morte d'envergure nationale, marque une évolution significative dans la tactique de contestation politique au Cameroun. Ce phénomène, historiquement ancré dans la crise anglophone depuis 2016 où il fut une arme efficace pour paralyser l'économie des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NW/SW), est désormais élevé à une échelle inédite.

Initialement initiées par les avocats et enseignants lors des premières protestations de 2016, ces journées de paralysie économique ont forcé le régime à réagir, même s'il a publiquement dénoncé leur caractère "anti-républicain".

Le fait qu'un acteur issu de l'appareil d'État, comme Tchiroma, adopte cette stratégie, confère une nouvelle légitimité et une portée stratégique à la paralysie. Son expérience passée au sein du gouvernement lui permet de comprendre que les lock down successifs ont atteint les finances publiques, poussant le régime à une augmentation des emprunts internationaux pour maintenir l'équilibre budgétaire.

Tandis que l'indifférence ou le mépris accueillait les appels précédents venant de la diaspora, la situation change radicalement lorsque l'initiateur est un acteur national, susceptible d'en subir les conséquences directes. Ce déplacement du front de contestation au-delà du fleuve Moungo remet en question la capacité du pouvoir central à ignorer une paralysie économique menaçant désormais l'ensemble du tissu national.

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