Violences post-électorales au Cameroun : L'ONU exige une enquête indépendante sur les décès
CAMEROUN :: PRéSIDENTIELLE 2025

Violences post-électorales au Cameroun : L'ONU exige une enquête indépendante sur les décès :: CAMEROON

Suite à l'annonce des résultats de l'élection présidentielle du 12 octobre, qui a vu la réélection contestée du président Paul Biya, la crise camerounaise s'est aggravée, marquée par des violences post-électorales et des décès. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a exprimé sa « vive préoccupation » ce jeudi, face aux informations alarmantes concernant les pertes en vies humaines survenues lors des manifestations. L'agence onusienne, par la voix de Volker Türk, exhorte les autorités à agir sans délai.

Le message de l'ONU est clair : il faut des « enquêtes rapides, impartiales et efficaces » sur tous les cas de violence et d'usage « excessif ou disproportionné » de la force par les forces de sécurité. L'objectif est de traduire les auteurs en justice, tout en garantissant « le droit à un procès équitable et le respect de la procédure régulière pour toute personne arrêtée ». Le Haut-Commissaire a également lancé un appel pressant aux forces de sécurité pour qu'elles s’abstiennent de tout recours à la force létale, et aux manifestants pour qu'ils expriment leur mécontentement de manière pacifique. Cette posture souligne la gravité des incidents survenus depuis la proclamation officielle de la victoire de Paul Biya avec 53,66 % des suffrages.

Faisant écho à ces préoccupations, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s'est dit « profondément préoccupé » par les victimes parmi les manifestants et les forces de sécurité, insistant lui aussi sur la nécessité d'une enquête indépendante sur ces incidents. Pour sortir de cette impasse, le chef de l'organisation mondiale a plaidé pour un dialogue inclusif comme seule voie pour traiter les griefs et préserver l'unité nationale du Cameroun. Ce plaidoyer international vise à établir un environnement sécurisé où les droits de tous les citoyens sont protégés, réaffirmant le rôle essentiel des Nations Unies pour soutenir la paix durable.


Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit, jeudi, « vivement préoccupé » par les informations faisant état de plusieurs décès lors des manifestations qui ont suivi l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre au Cameroun.
L’agence onusienne exhorte les autorités à ouvrir « des enquêtes rapides, impartiales et efficaces » sur tous les cas de violence électorale, y compris l’usage « excessif ou disproportionné » de la force, et à traduire les auteurs en justice. Elle insiste également sur « le droit à un procès équitable et le respect de la procédure régulière pour toute personne arrêtée ».
Le Haut-Commissaire Volker Türk appelle les forces de sécurité à s’abstenir de tout recours à la force létale et les manifestants à exprimer leur mécontentement de manière pacifique. « Les dirigeants politiques ainsi que leurs partisans doivent s’abstenir de toute violence et de tout discours de haine », souligne-t-il dans un communiqué.
Des rassemblements ont éclaté dans plusieurs villes du pays pour contester la réélection du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 1982, déclaré vainqueur « sans surprise » avec 53,66 % des voix, selon les résultats officiels proclamés lundi par le Conseil constitutionnel.
Le chef de l’ONU plaide pour un « dialogue inclusif »
À la suite de ces violences postélectorales, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par les pertes en vies humaines et les blessés parmi les manifestants comme au sein des forces de sécurité. Il a appelé à une « enquête approfondie et indépendante » sur les incidents, exhortant l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve de retenue, à rejeter la violence et à bannir tout discours de haine.
Le chef de l’ONU a invité les autorités camerounaises à garantir « un environnement sûr et sécurisé où les droits de tous les citoyens sont protégés » et à veiller au respect des procédures pour les personnes arrêtées. Il a enfin plaidé pour « un dialogue inclusif » afin de traiter les griefs exprimés et de préserver l’unité nationale : « Il faut résoudre tout différend par des moyens légaux et pacifiques », a-t-il insisté, réaffirmant l’engagement des Nations unies à soutenir la paix et le développement durables au Cameroun.

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