Crise post-électorale au Cameroun : entre manipulations, montages et rumeurs
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Crise post-électorale au Cameroun : entre manipulations, montages et rumeurs :: CAMEROON

Depuis la tenue  du scrutin du 12 octobre et la proclamation officielle des résultats de l'élection présidentielle le 27 octobre 2025, le Cameroun fait face à une crise post-électorale d’un nouveau genre, où la désinformation numérique rivalise avec les violences sur le terrain.

Une guerre cybernétique de manipulation s’est mise en place, mêlant vidéos montées, rumeurs fabriquées et incitations à la haine sur les réseaux sociaux.

Des vidéos truquées pour semer la panique

Sur Facebook, WhatsApp, TikTok ou encore X, des vidéos circulent prétendant montrer des scènes de répression, de fraudes ou de soulèvements populaires.
Mais selon les spécialistes, une grande partie de ces contenus est fabriquée à l’aide d’outils d’intelligence artificielle (IA), capables de créer des deepfakes — de fausses vidéos où les visages, les voix et les événements sont totalement montés.

Ces manipulations visent à alimenter la peur, la division et la colère, souvent au profit d’intérêts cachés.
« Nous assistons à une offensive numérique sans précédent. L’objectif est de déstabiliser les institutions et de semer la confusion dans les esprits », indique un expert en cybersécurité à Yaoundé.

Des manifestants bandits

Profitant de la confusion, des bandes organisées ont infiltré des rassemblements prétendument pacifiques pour piller, vandaliser et incendier.
Des scènes de vols et de destructions ont été signalées dans plusieurs régions du pays :

À Douala, des boutiques ont été forcées, des poissonneries pillées, des stations-service Bocom et Tradex attaquées, ainsi que des microfinances dévalisées.

Dans la région de l’Ouest, plusieurs maisons individuelles et commerces ont été incendiés par des individus profitant du désordre.

À l’Est, des édifices publics ont été vandalisés, paralysant temporairement certaines administrations locales.

Dans le Grand Nord, des actes similaires ont été recensés, entraînant la perte de véhicules, de stocks commerciaux et d’infrastructures privées. Des lanceurs d'alertes ennemis du Cameroun appellent à détruire les biens privés des citoyens, indiquant les lieux où se trouvent les habitants des personnes qui veulent la paix.
Les forces de l’ordre déplorent que des revendications politiques légitimes soient récupérées par des criminels, au détriment de la paix sociale et de la sécurité des citoyens.

Des pertes économiques considérables

Les commerçants sont parmi les principales victimes.
À Douala, Bafoussam, Bertoua ou Garoua, des dizaines de boutiques ont été pillées, des stocks entiers détruits ou volés, entraînant des pertes de plusieurs millions de FCFA.

Des témoins parlent de scènes de chaos, où des jeunes emportaient tout sur leur passage, allant jusqu’à arracher des bouteilles de gaz, du poisson congelé et du matériel électroménager.
« Ce n’est plus une revendication, c’est du banditisme pur et simple », s’indigne un commerçant du marché Mboppi.

Appel à la vigilance et à la responsabilité

Les autorités et les acteurs de la société civile appellent les citoyens à la vigilance numérique et à la retenue civique.
Chaque Camerounais est invité à :

Vérifier toute information avant de la partager sur les réseaux sociaux.
Refuser les manipulations visuelles et vocales issues d’outils d’intelligence artificielle.
Signaler tout contenu incitant à la haine ou à la violence.
La désinformation est aujourd’hui une arme redoutable, capable de diviser une nation et de détruire la paix acquise de longue date.

Pour la paix et la vérité

Le Cameroun a toujours traversé les tempêtes avec sagesse.
Face à cette guerre numérique et sociale, seule la vigilance citoyenne peut préserver la stabilité nationale.

La vérité des urnes selon le conseil constitutionnel a été proclamée. L’heure n’est plus à la manipulation ni à la destruction, mais à la reconstruction, à la paix et à l’unité nationale.

Le gouvernement rassure les populations et les forces de maintien de l'ordre sont déjà entrés en activité pour rétablir l'ordre. Parmi les personnes interpellées, 80% de jeunes âgés de 10 à 30 ans, la mano sans carte d'identité, des ressortissants des pays voisins ont été identifiés dans ces mouvements.

La situation est globalement sous contrôle. 

NUMÉROS À APPELER EN CAS D'URGENCE, D'AGRESSION OU DE DANGER EN CETTE PERIODE

Police : 117
Gendarmerie : 120
Samu (Service d'Assistance Médicale d'Urgence) : 150
Pompiers (Service d’Incendie et de Secours) : 118
Urgences médicales : 166

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