Passivité Camerounaise Face à l’Exclusion de Maurice Kamto : Le Constat de Wilfried Ekanga
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Le constat est sévère mais révélateur : « Si on leur supprime la bière, ils descendront dans la rue par milliers. Mais on supprime leurs droits, et soudain... "On attend le mot d’ordre" ». Cette phrase de Wilfried Ekanga, soutien de **Maurice Kamto**, résume l’état d’esprit d’une partie de la population camerounaise face aux récents événements politiques. L’exclusion de **Maurice Kamto**, principal opposant à Paul Biya, de l’**élection présidentielle** d’octobre 2025 par le **Conseil constitutionnel** et **ELECAM** a suscité des critiques, mais peu de mobilisations massives .  

Le 5 août 2025, le Conseil constitutionnel a confirmé le rejet de la candidature de Kamto, invoquant une « pluralité d’investitures » au sein du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM) . Cette décision, qualifiée de « politique » par ses partisans, a entraîné des arrestations et des dispersions de manifestations par les forces de sécurité . Pourtant, la réponse populaire reste timide, contrastant avec l’indignation exprimée en ligne.  

Wilfried Ekanga dénonce cette passivité, soulignant que les Camerounais semblent plus prompts à défendre leurs biens quotidiens que leurs droits démocratiques. Dans un contexte où près de 60 % de la population a moins de 25 ans et où le chômage des jeunes avoisine 74 %, cette apathie interroge . Les tensions préélectorales, marquées par des restrictions sur l’espace civique et la liberté de la presse, ajoutent à la complexité du paysage politique .  

Alors que Paul Biya, 92 ans, brigue un huitième mandat, l’opposition camerounaise reste divisée, peinant à former une coalition solide . Des appels à l’unité ont été lancés, mais sans consensus clair . La fuite en avant dénoncée par Ekanga reflète une frustration croissante face à un système perçu comme verrouillé, où les recours juridiques et les manifestations pacifiques sont souvent étouffés .  

Le scrutin du 12 octobre s’annonce comme un test de crédibilité pour le processus démocratique camerounais, mais aussi pour la capacité des citoyens à se mobiliser au-delà des symboles.  

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