PATRICK MBOMA S’EN PREND A MARC BRYS : RESPECT OU EXCES ?
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Patrick Mboma, Samuel Eto’o et l’affaire Marc Brys : entre passion et controverse

L’actualité du football camerounais est une nouvelle fois agitée par des propos attribués à Patrick Mboma, légende des Lions Indomptables. L’ancien attaquant a exprimé son indignation face à la place accordée à Marc Brys, actuel sélectionneur national, qu’il juge indigne de se mesurer à la stature de Samuel Eto’o. « Aucun footballeur belge n’a jamais atteint la cheville de la carrière de Samuel Eto’o », aurait-il affirmé, estimant qu’il est inconcevable que des Camerounais permettent à Brys de manquer de respect à l’icône du football africain. Ces propos ont immédiatement suscité de vives réactions.

D’un côté, certains partagent l’analyse de Mboma : Eto’o reste une légende incontestable, dont l’héritage footballistique est supérieur à celui de nombreux dirigeants ou entraîneurs. Pour eux, Brys n’est qu’un technicien parmi d’autres, sans palmarès marquant dans son propre pays, qui ne saurait donc se mesurer à la gloire d’un joueur du calibre d’Eto’o. De l’autre côté, les critiques fusent. Plusieurs voix estiment que Mboma se trompe de combat : ce n’est pas la carrière de joueur d’Eto’o qui est en jeu, mais sa gestion en tant que président de la Fecafoot. Or, à ce niveau, force est de constater que son mandat est marqué par des crises répétées et des tensions avec l’encadrement technique. « Le football est une science », rappellent certains observateurs, soulignant la différence entre pratiquer ce sport et le diriger.

 

L’évocation de Rigobert Song, imposé à la tête de la sélection par Eto’o au détriment d’entraîneurs plus expérimentés, illustre d’ailleurs les limites d’un management souvent jugé autoritaire. Plusieurs estiment que Song aurait dû passer par un poste d’adjoint avant de prendre les rênes de l’équipe nationale. Dans le même temps, Marc Brys continue son travail, avec des résultats jugés encourageants par une partie de l’opinion publique. Pour ses défenseurs, il représente  une chance de stabiliser l’équipe et de lui redonner une crédibilité sportive. Ses détracteurs, eux, ne voient en lui qu’un technicien moyen, parachuté dans un contexte explosif.

Au fond, cette polémique traduit une fracture plus profonde : celle entre la nostalgie d’un Cameroun glorieux, porté par des légendes comme Eto’o et Mboma, et la nécessité d’un renouveau institutionnel et managérial. Derrière les piques et les invectives, se pose la question centrale : comment sortir des querelles d’ego pour bâtir une équipe nationale stable et performante ? Car à trop entretenir les conflits internes, le Cameroun risque de voir son football sombrer dans l’instabilité, pendant que d’autres nations, comme la Belgique, construisent patiemment des projets solides, capables d’aller loin en Coupe du Monde. Et c’est peut-être là que réside le véritable enjeu : dépasser les comparaisons, les rancunes et les symboles, pour replacer le terrain et les performances sportives au centre du débat.

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