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© Camer.be : Joël Constant Tchoegnia
- 02 Nov 2025 00:00:00
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CAMEROUN :: Présidentielle 2025 : Paul Biya manque l’occasion en or de mettre fin à la crise au Noso :: CAMEROON
Les Camerounais avaient bon espoir que dans la mouvance de l’élection présidentielle de cette année, une solution sera trouvée à cette crise qui s’enlise et divise. Dans les faits, le chef de l’Etat, Paul Biya (92 ans, 43 ans au pouvoir) a raté l’occasion en or qui se présentait à lui.
Annoncé à Buea, chef-lieu de la région du Sud-ouest, pendant la campagne électorale, Paul Biya n’y est finalement pas allé. Il a choisi la seule ville de Maroua dans la région de l’Extrême-nord pour faire une campagne pour toute l’étendue du Cameroun. Pour nombre d’observateurs, sa présence dans l’une des régions anglophones aurait été plus stratégique que n’importe où au Cameroun. « Ça aurait permis que l’on comprenne qu’il ne snobe plus les anglophones comme cela laisse croire », déclare un fils de la diaspora originaire du Nord-ouest.
Pire, le syndrome de manipulation des résultats au Cameroun vient de proclamer Paul Biya le 27 octobre par la Cour constitutionnelle avec 53,66%. Une curiosité quand on sait que le 12 octobre, jour du scrutin, les gens sont restés cloitrés dans leur maison de peur de représailles des séparatistes. La preuve étant que le délégué régional de la pêche soupçonné d’avoir participé à la fraude massive a été froidement assassiné par les séparatistes ; des jours plus tôt, s’était le film horrible de l’assassinat d’un député de la région soupçonné lui-aussi d’avoir participé au bourrage des urnes. Les Camerounais les plus avertis se demandent qui seraient allés voter pour Paul Biya pour qu’il ait un pourcentage aussi élevé dans une zone en crise où même les chefs traditionnels n’y vivent pratiquement pas.
Alors que la main tendue par les populations du Nord-ouest et du Sud-ouest, qui ont exprimé leur volonté de renoncer à la violence et de se battre dans les urnes n'a pas été comprise lors des vérifications par l'organe chargé de la gestion et de la supervision des élections au Cameroun. Avec un taux de participation le plus élevé que celle de la dernière élection présidentielle de 2018, la volonté de mettre fin à près de dix ans de conflit, qui a laissé des milliers de morts, des enlèvements avec rançon, des pillages et des violences, était suffisamment manifeste.
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