Dans un contexte Camerounais souvent marqué par les revirements de position, les ralliements opportunistes et la versatilité doctrinale, rares sont les figures politiques qui incarnent une ligne de pensée stable, cohérente et constante sur plusieurs décennies. Cabral LIBII, acteur politique camerounais et candidat à l’élection présidentielle du 12 Octobre 2025, fait exception à cette règle. Il est sans doute l’un des rares hommes politiques de sa génération à avoir tenu une ligne de rupture assumée avec le système en place, dès ses années estudiantines, jusqu’à sa position actuelle de leader politique national.

Un ancrage précoce dans la dissidence constructive : la une du 15 avril 2004

La une du quotidien Mutations datée du 15 avril 2004 constitue un témoignage précieux de cette trajectoire. Alors étudiant à l'Université de Yaoundé 2, Cabral LIBII apparaissait déjà en première ligne de la contestation contre le système Biya. L’appel des leaders étudiants qu’il co-signait dénonçait non seulement les manœuvres du Minesup, mais aussi implicitement les mécanismes de reproduction et perpétuation du pouvoir. À l’époque, il ne s’agissait pas encore de tribunes politiques grand public, mais de prises de position courageuses dans un climat de répression universitaire et de verrouillage institutionnel. Ce positionnement, à la fois frontal et réfléchi, traduit un engagement précoce, fondé sur des principes clairs : justice sociale, démocratie réelle, responsabilisation citoyenne, réforme des institutions.

Deux décennies de constance

Depuis 2004, l’engagement de Cabral LIBII n’a jamais cédé aux sirènes de l’opportunisme. Qu’il s’agisse de sa participation au débat public sur les sujets majeurs de société, de sa campagne présidentielle en 2018 ou de ses propositions sur la réforme du système électoral, il est resté fidèle à sa vision : transformer le Cameroun par les idées, l’action citoyenne et un projet alternatif structurant. Il n’a jamais accepté de poste de complaisance. Il n’a jamais changé de discours pour s’adapter aux humeurs de l’électorat ou aux injonctions du pouvoir. Même lorsque certains de ses combats semblaient marginalisés ou combattus de toutes parts, y compris par les acteurs de l'opposition, il a poursuivi sans reniement.

Une doctrine articulée, pas un populisme creux

La ligne de Cabral LIBII n’est pas faite de slogans creux ni d’agitation opportuniste. Elle repose sur une vision structurée : Le fédéralisme Communautaire, réforme institutionnelle profonde, refondation des services publics, indépendance de la justice, politique économique de rupture (valorisation des talents, souveraineté monétaire et numérique). Il est l’un des rares à avoir tenté d’articuler une pensée politique cohérente, soutenue par des documents, des projets de société écrits, et un effort de pédagogie envers les citoyens.

Pourquoi cette constance est rare – et précieuse

Dans des systèmes politiques verrouillés, la tentation du compromis est permanente : s’acheter une paix sociale, négocier une survie politique, ou juste "manger". Tenir une ligne de rupture sans tomber dans la violence, l’extrémisme ou l’utopie, demande une force morale et une clarté idéologique que peu possèdent. Cabral LIBII, à travers ses vingt années de constance, représente une rareté politique. Ce n’est pas seulement un opposant. C’est un homme de projet, dont la trajectoire rappelle que la politique peut encore être un lieu de conviction, de combat d’idées, de construction de sens.

Conclusion

En 2004, Cabral LIBII dénonçait déjà un système à bout de souffle. En 2025, il propose une alternative structurée, toujours en rupture avec le même système. Entre les deux : aucune trahison de ses idées, aucune compromission avec les forces contre lesquelles il lutte. C’est cette constance – idéologique, morale, politique – qui en fait un cas d’école. Et peut-être, une chance pour le Cameroun.

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