Valère Bessala, président du parti politique Jouvence et voix influente au Cameroun, interroge l’impact des âges très avancés des dirigeants sur la gouvernance. Cinq personnalités politiques cumulent plus de 300 ans, soulève-t-il, rappelant : « En Afrique, nous respectons les aînés, mais diriger exige des leaders solides ». Le débat dépasse le respect dû aux anciens : la longévité au pouvoir questionne la pérennité des institutions face à la mortalité. 

« Qu’aurait à gagner le Président Biya s’il mourrait au pouvoir ? », interpelle Bessala. Dans un contexte marqué par des scandales politiques à Yaoundé, le chef de Jouvence alerte sur l’absence de mécanismes clairs pour pérenniser l’héritage présidentiel. « L’âge est un problème aujourd’hui. Si le Président aime le Cameroun, il doit laisser la place », estime-t-il, qualifiant le mandat de 2018 « de trop ».  

Bessala salue le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), affirmant : « Je tire un coup de chapeau au MRC… Il travaille pour toute l’opposition ». Un soutien stratégique du président de Jouvence dans un paysage politique fragmenté.  

Sur le plan économique, le constat est sévère : « Nous avons perdu 10 ans, rien n’a été fait ». À dix ans de l’émergence promise, le Cameroun, selon lui, accuse un retard critique. « À cette allure, ce sera compliqué ». Ces propos résonnent dans un pays confronté à des défis structurels et une jeunesse désenchantée.  

La question centrale reste le renouvellement générationnel. Le président de Jouvence plaide pour une transition inclusive, soulignant que la stabilité politique ne peut ignorer l’urgence d’une relève. Le Cameroun a besoin de dirigeants en phase avec les réalités démographiques et économiques du XXIe siècle.  

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