Claude Assira et Paul Biya : Débat sur la Capacité Cognitive du Président Camerounais
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Claude Assira et Paul Biya : Débat sur la Capacité Cognitive du Président Camerounais :: CAMEROON

La lettre ouverte du Pr Aimé Bonny à Me Claude Assira, publiée ce 21 mai 2025, relance le débat sur l’aptitude de Paul Biya à diriger le Cameroun. Ce texte percutant questionne la vigueur présidentielle brandie par certains soutiens du chef de l’État, soulignant des défaillances cognitives incompatibles avec l’exercice du pouvoir.  

Un plaidoyer contre l’héroïsation symbolique  
Dans sa missive, le Pr Bonny dénonce la tentative de transformer une marche de 20 minutes et des saluts protocolaires en preuve de capacité à gouverner. Il rappelle l’épisode embarrassant du sommet USA-Afrique, où Paul Biya aurait manifesté des signes évocateurs d’Alzheimer durant son discours. « Un dirigeant vigoureux se déplace là où sa présence est nécessaire, au lieu de déléguer systématiquement ses ministres », assène-t-il, critiquant une absence présidentielle chronique.  

Le professeur souligne le paradoxe d’un pouvoir qui célèbre une mobilité réduite comme une performance, comparant ironiquement le pas lent de Biya à une « accélération d’Usain Bolt ». Cette métaphore sportive vise à dénoncer la désinformation entretenue autour de l’état de santé du président, âgé officiellement de 93 ans.  

Santé du président et enjeux de succession  
La lettre pointe du doigt le silence institutionnel sur les questions de transmission du pouvoir. Bonny évoque une crise de leadership structurelle, où la jeunesse camerounaise serait privée de perspective politique par l’immobilisme d’un régime sclérosé. Le « mais... » final de la déclaration d’Assira, selon lui, devrait occuper « toute la lettre », symbolisant l’urgence d’une transition démocratique.  

Cette critique rejoint les inquiétudes d’observateurs internationaux sur la gouvernance camerounaise. En 2024, un rapport de l’ONU alertait déjà sur les risques d’instabilité liés à l’absence de mécanismes clairs de succession dans plusieurs régimes africains, dont le Cameroun.  

Vers un nouveau contrat social ?  
Le Pr Bonny clôt sa lettre par un appel à la responsabilité historique : « La jeunesse mérite mieux qu’un pouvoir sénile. Le Cameroun a besoin d’une vision, pas de complaisance envers un système moribond. » Ce cri du cœur cristallise une fracture générationnelle croissante, où 68 % des moins de 35 ans jugent le pouvoir « hors du temps » selon un récent sondage. 

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