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© Camer.be : Paul Moutila
- 13 May 2025 00:00:00
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Faut-il un président jeune ou expérimenté pour le Cameroun ? L’analyse de Calixthe Beyala :: CAMEROON
Dans un contexte politique tendu où la jeunesse camerounaise aspire de plus en plus à occuper les plus hautes fonctions de l’État, l’écrivaine Calixthe Beyala relance un débat sensible : l’âge idéal pour diriger le Cameroun. Selon elle, élire un président jeune pourrait s’avérer contre-productif. Elle affirme que « l’expérience montre qu’un jeune prendra goût au pouvoir et risque de s’y éterniser ». Pour elle, 70 ans serait l’âge optimal pour exercer le pouvoir en Afrique centrale, notamment au Cameroun.
Cette déclaration suscite de nombreuses réactions. Certains y voient une tentative de légitimer la longévité politique des dirigeants en place, tandis que d'autres y perçoivent un appel à la maturité politique et à la stabilité. L’argument de Beyala repose sur une réalité africaine : la plupart des chefs d’État ayant accédé jeunes au pouvoir y sont restés plusieurs décennies, souvent au détriment de l’alternance démocratique.
Cependant, cette opinion divise. La jeunesse camerounaise, de plus en plus formée, connectée et engagée, estime être capable de gérer les affaires de l’État avec dynamisme, modernité et intégrité. Le contraste entre expérience et innovation reste au cœur de ce débat crucial. La vraie question n’est-elle pas plutôt de savoir si le système politique permet réellement une alternance saine, quel que soit l’âge du président ?
Dans un pays où plus de 60 % de la population a moins de 30 ans, il est légitime de se demander si cette jeunesse ne devrait pas avoir une voix plus influente dans la gouvernance. Mais la sagesse de l’expérience, prônée par Calixthe Beyala, reste une valeur sûre pour certains, notamment dans une région marquée par l’instabilité politique.
Plutôt que de voir l’âge comme un critère discriminant, peut-être faut-il réconcilier les générations autour d’une gouvernance inclusive, basée sur la compétence, la vision et le respect des institutions. Une transition politique réussie pourrait ainsi reposer non sur l'âge, mais sur l’éthique, la transparence et la volonté de servir, et non de s’éterniser au pouvoir.
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