LA VICTOIRE DE LA RDC DEVANT L’EGYPTE FETEE EN GRANDE POMPE A BRAZZAVILLE
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Nous sommes en  Côte d’Ivoire, où une les huitièmes de finale  de la coupe des nations vont se   dérouler. C’est un moment qui va bien au-delà du simple match de football, car  c’est une soirée qui va sceller le destin de deux nations, l’Égypte et la République Démocratique du Congo. 120 minutes se sont écoulées, et les deux équipes se sont neutralisées, créant une tension qui envahit chaqu’instant du match. Le temps imparti s’épuise, et il ne reste qu’une seule manière de départager ces gladiateurs du football : les tirs au but. Pourtant, à quelques kilomètres de là, de l’autre côté de la frontière, à Brazzaville, le Congo voisin, l’atmosphère est électrique.

Les rues sont animés, chaque habitant s’est hâté de rentrer chez lui ou de remplir son réfrigérateur de bière fraîche. D’autres ont rejoint  des amis, ou se retrouvent dans des maquis où l’animation est à son comble. Toutes ces personnes  vibrent en parfaite harmonie pour soutenir la République Démocratique du Congo, portant dans leur cœur tous les joueurs de leur voisin. C’est un étrange paradoxe, car le Congo Brazzaville et la RDC ont longtemps été des rivaux, que ce soit sur le terrain de football ou dans d’autres domaines. Mais en cet instant, le football, incarné par la RDC, a uni ces deux nations d’Afrique centrale.

Les habitants de Brazzaville connaissent chaque joueur congolais par cœur, et on pourrait croire qu’ils se trouvent à Kinshasa. Chaque action manquée des Kinois suscite la colère, tandis que les gestes magiques des joueurs congolais sont salués par des tonnerres d’applaudissements. La bière coule à flots, les rires remplissent l’air. Ici, à Brazzaville, les rivalités passées sont oubliées, car la RDC  représente actuellement l’espoir de toute l’Afrique centrale.

C’est un rappel puissant que le sport peut unir l’Afrique, comme elle l’était avant l’ère de la colonisation. Le suspense est à son comble, le gardien égyptien Gabaski rate son penalty, et c’est au tour de Mpasi de prendre sa chance. Il trompe magistralement son vis-à-vis, déclenchant une euphorie incommensurable à travers Brazzaville. Même s’ils ne sont pas physiquement présents en Côte d’Ivoire, les Brazzavillois se sentent représentés par leurs frères et sœurs de la RDC, partageant les mêmes cultures et civilisations depuis des siècles.

Le football, ce sport magnifique, nous rappelle notre identité profonde. En 1998, lors de la Coupe du Monde en France, les Gabonais se sont réjouis pour les Camerounais malgré un arbitrage controversé. En 2008, en Mauritanie, lors de la finale entre l’Égypte et le Cameroun, c’était la même joie débordante dans toute la ville lorsque les égyptiens eurent le dessus sur le Cameroun. J’étais présent à Nouakchott.  Mais il convient de préciser ici le contraste est grand,  ce sont les Mauritaniens de race blanche qui étaient les plus heureux. Il y a deux  ans,  dans la même Mauritanie, la liesse était du côté de la race noire lorsque le Sénégal remporta la coupe du Cameroun.

Le football africain est en train de conquérir le monde, et dans deux décennies, un pays africain pourrait bien remporter la Coupe du Monde. Ce sport  joue un rôle vital dans la cohésion des peuples. Il agit comme un miroir de nos problèmes, de nos espoirs et de nos aspirations. La RDC est désormais le porte-étendard de l’Afrique centrale, aux côtés de l’Angola. Même si l’Angola est souvent tournée davantage vers l’Afrique australe. Mes voisins sont des Angolais, des personnes  remarquables, aimables et généreuses. Il est de notre devoir de les soutenir, car l’art et le sport n’ont pas de frontières.

La RDC peut désormais compte sur le Congo Brazzaville et surtout de l’Afrique centrale, c’est l’émotion de ce sport  qui l’emporte sur la raison, car ce moment est bien plus qu’un simple match de football. En fin de compte, le football africain joue un rôle déterminant et précieux dans la reconnaissance de l’identité africaine et dans son unité.  Chaque pays qui n’est pas qualifié choisit un qu’il doit supporter.

L’Afrique est belle, et elle finira par s’unir. La génération montante est consciente de son évolution et de sa transformation. Elle prendra en main son destin, et le sport continuera de jouer un rôle fondamental dans cette grande aventure. Aujourd’hui, la RDC est notre fierté, notre espoir, et nous sommes unis derrière elle. Vive la RDC, vive l’Afrique, et que le football continue de nous rassembler.

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