Cameroun, la dette publique explose
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Elle a augmenté de 67,2% en cinq ans selon des chiffres communiqués par le gouvernement.

Au 31 décembre 2019, l’encours de la dette publique et à garantie publique du Cameroun était estimée à 8424 milliards FCfa, représentant environ 37,3% du produit intérieur brut (PIB) contre 5039 milliards FCfa à fin 2015 soit 30% du PIB, représentant augmentation de 67,2% sur les cinq dernières années, selon un rapport du ministère des Finances (Minfi).

Cette «évolution relativement haussière », selon les termes du document, s’explique principalement par les tirages effectués sur les avances statutaires accordées par les partenaires au développement que sont le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et la France, mais aussi l’accélération des travaux des grands projets d’infrastructures.

Selon sa composition, la dette publique et à garantie publique du pays était, à la période considérée, composée à 77,1% de dette extérieure évaluée à 6650 milliards FCfa, 22,5% de dette intérieure pour 1942 milliards FCfa et 0,4% de dette avalisée de l’ordre de 37 milliards FCfa.

L’alerte du Fmi

Concernant l’appréciation du risque de change à fin décembre 2019, le portefeuille de la dette publique du Cameroun était relativement diversifié avec une proportion de 76,3% de dette libellée en devise y compris 29,4% de dette libellée en euro, la proportion de la dette publique effectivement assujettie au risque de change étant ainsi estimée à 46,9%. Le besoin d’endettement de l’État, y compris les appuis budgétaires pour la période 2020-2022, est de 3440 milliards FCfa, dont 1217 milliards à couvrir en 2020 destinés à la réalisation des projets et au financement des besoins de trésorerie à court terme, mais aussi aux appuis budgétaires.

Dans un communiqué publié en début d’année, le Fonds Monétaire International (Fmi) alertait encore le Cameroun sur le rythme de son endettement et appelait l’État à préserver la viabilité de la dette en respectant strictement le plan de décaissement pour les prêts contractés, mais non décaissés.

Dans un communiqué de son conseil d’administration, l’institution financière, après avoir constaté que le pays «court un risque élevé de surendettement», invitait les autorités à limiter les emprunts non concessionnels aux projets macrocritiques, pour lesquels aucun financement concessionnel n'est disponible.

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