LE 16 EME FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM PANAFRICAIN DE CANNES A FERME SES PORTES
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FRANCE :: LE 16 EME FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM PANAFRICAIN DE CANNES A FERME SES PORTES

La 16ème édition du Festival International du Film Panafricain (FIFP) a baissé le rideau dimanche 21 avril 2019 à l’espace Miramar à Cannes. Huit Dikalo d’or (prix du festival) ont été décernés soit à des personnages du cinéma soit à des films.

Il n’a pas été évidemment facile au jury de trancher parmi les films en compétition. Le président du jury, Jehpté Bastien, a eu le mot juste pour illustrer l’embarras. « Il est aussi difficile de faire un bon film qu’un mauvais film. En vérité il n’y a pas de mauvais films. » -

Une formule de jésuite. Rappelons que plus de quarante films étaient en compétition. Le jury a visionné sept projections par jour. Ce qui n’est pas une mince affaire. « Si comme à l’élection Miss France on pouvait désigner des dauphines, on l’aurait fait pour les ouvres en compétition » a avoué une membre du jury. Une manière d’encourager les cinéastes qui n’étaient pas primés à Cannes. Cas d’Eric Sabe réalisateur de Yembi, je t’aime dont le film a plu à l’actrice camerounaise.

Elle a promis faire une apparition au prochain film en RCA. Signalons que non récompensés au FIFP, certains films ont été distingués dans d’autres festivals. C’est le cas de The good time to divorce qui a croulé sous des récompenses depuis sa sortie en 2018. Le festival a brillé par la jeunesse des réalisateurs.

Le cinéma africain émerge petit à petit. Et le professionnalisme est au rendez-vous. Les sujets de société sont largement abordés, notamment l’institution du mariage : « The good time to divorce » ; « ko kanga » (du congolais David Kabale).

Le festival a été également une occasion de mettre la lumière sur les artistes, les artisans, les éditeurs et les écrivains, porte-étendard du panafricanisme. Rose Tenkeu, interface du chanteur Prince Kestamg avec le label PK, a mis en exergue le concept de Lally Show avec le label PK.

La fermeture du festival a été l’occasion pour Prince Kestamg d’organiser la sortie officielle de son clip tourné sur la Côte d’Azur. Au cours du diner de gala donné à l’Hôtel Le Martinez, samedi 20 avril, Prince a donné un concert live à la hauteur de sa maitrise du showbiz.

Ecriture, défilé de mode, bien-être, musique chorale Basile Ngangue Ebelle président du FIFP a fait feu de tout bois pour donner à l’évènement sa dimension multiculturelle. Nombre d’artistes étaient partie-prenante du festival.

Le FILP est, somme toute une plate-forme qui donne la chance aux artistes de s’exprimer sur leur savoir-faire. C’est un champ multiculturel faisant la part belle à la diversité.

Virginie Mouanda, écrivaine et éditrice congolaise, engagée dans l’écriture. Bourrée d’énergie et de talent elle sera au salon du Livre de Genève au mois de mai 2019. Véronique Diarra écrivaine congolaise et burkinabée, enseignante en région parisienne publie aux éditions Wawa dirigée par Virginie Mouanda. Véronique Diarra vient de sortir une saga dont l’action se situe dans l’Afrique de l’Ouest précoloniale, au 17ème siècle : « Agnonlètè l'Amazone fon » Sam Lyons, life coach, psychologue des profondeurs, sinologue, étudie les capacités en chacun de nous de réveiller le génie en lui.

Du pur Socrate, car c’est de la maïeutique, l’art d’accoucher les belles idées contenues en nous. Idéal pour un metteur en scène. Mama Bijoux, malienne de Paris, militante de la tradition, a exposé un échantillon d’objets d’art représentatif, justement, de la diaspora panafricaine. Le Festival a mis l’accent sur le bien-être, d’où le nom du salon bien-être. Ashana B. répond a notre besoin de bien-être par une cosmétique de luxe Maya fortifie le bien-être avec ses produits à base de plantes naturelles, dynamisantes. Un défilé de mode a agrémenté le festival de ses couleurs chaudes. La créatrice, une africaine de Nice, est significative de ce sud de la France baignée par une méditerranée qui, hélas, apporte parfois de l’Afrique des tragédies.

Enfin, nec plus ultra, la présence de la chorale Douala venue de Paris qui, au cours d’un rituel sans convention, a consacré le président Basile Ngangue Ebelle. Ce dernier a eu raison de dire que ce festival n’aurait jamais été performant sans la présence des bénévoles qu’il a d’ailleurs sincèrement remerciés avec la rhétorique poétique qui est la sienne.

Ci-après, liste des lauréats de cette 16ème édition du FIFP Dikalo de la paix, Prix de l’association Nord Sud Développement, Marie Sandrine Bacoul « Les pépites du fleuve » Meilleur long métrage fiction « Bad luck » de Joe de Ramesh , Jai Gulabraj Meilleur long métrage documentaire « On the frontlines » de Carla Rebrai Meilleur court-métrage fiction « Fligt » de Kia Moses et Adrian Mcdonald Meilleur court métrage documentaire « Runafrica Project » de Lucas Feltain Meilleure interprétation féminine Maame Adjei dans « Before the Vows » Meilleure interprétation masculine Alene Menget dans « A good time to divorce » Mention spéciale jury long métrage fiction « Before the vow » de Nicole Amarteifio Mention spéciale du jury long métrage documentaire « Bigger than african » de Toyininrahim Adekeye.

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