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© Quotidien Mutations : Arnaud Kuipo
- 06 Dec 2018 17:05:00
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Cameroun: Procès: L’affaire Biem Tong renvoyée au 02 janvier prochain :: CAMEROON
La première audience publique du cyber-journaliste, qui encourt la peine de mort, s’est tenue hier 05 décembre au Tribunal militaire de Yaoundé. C’est hier, 05 décembre que s’est tenue la première audience publique du cyber-journaliste Michel Biem Tong.
Celle-ci s’est déroulée au Tribunal militaire de Yaoundé devant une assistance diversement composée. Si quelques personnes sont debout, la majorité est assise. Les différentes parties vont prendre la parole. C’est le cas de l’accusé qui, apprend-on, va solliciter un renvoi.
Même position pour le commissaire du gouvernement. Au moins lors de l’une de ses prises de paroles, il va affirmer ne pas être prêt. Les avocats de la défense quant à eux ne sont sur cette longueur d’onde. Près de Me Michèle Ndoki, Me Pierre Essomba Tsoungui souligne qu’ils sont prêts. Ils souhaitent, ce jour, soulever les exceptions qu’il juge
«fondamentales». «[…] s’il (Michel Biem T., ndlr) a besoin de temps […] pour préparer sa défense sur le fond de l’affaire qui le concerne au premier chef, les questions des exceptions, elles, relèvent de notre compétence technique», souligne pour sa part Me Ndoki.
Quelque temps après, Me Pierre Essomba T. se dirige vers leur client installé dans le box des accusés. Plus tard, il s’exprime. «Vous avez l’ordre de mise en jugement dans vos dossiers qui date […] du 15 novembre (dernier, ndlr). […] Nous sommes rendus au 05 décembre monsieur le président, et l’accusation veut dire qu’elle n’est pas prête ?» demande-t-il. Il ajoute : «La détention, monsieur le Président, est un cas de force majeure consacrée de façon jurisprudentielle».
Rien n’à faire. Le président va trancher en faveur du renvoi. La prochaine audience est fixée au 02 janvier prochain.
«C’est avec beaucoup de colère qu’on sort de là», souligne la directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac). Maximilienne C. Ngo M. déplore le fait que «les détentions arbitraires des journalistes activistes» soient «sous le coup de la loi anti-terroriste». Et d’ajouter : «[…] il y a des jurisprudences aux niveaux régional et international tels que les principes et les lignes directrices de la Commission africaine sur les droits de l’Homme et la lutte contre le terrorisme. Sa partie 4 est claire : les militaires n’ont pas vocation à juger les civils, même dans le cadre de la lutte contre le terrorisme».
En effet, quatre infractions sont reprochées à Michel Biem Tong, par ailleurs promoteur du site Hurinews. Ce sont, entre autres, «apologie des actes de terrorisme ; apologie des crimes d’atteinte à la sureté de l’Etat, de sécession et de révolution ; propagation de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale», énumère Me Pierre Essomba Tsoungui. Et d’ajouter que l’accusé encourt la peine de mort. En outre, l’audience du jour a été l’occasion pour ce dernier de plaider non coupable, at-on appris
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