Riz, poissons, blé, lait : Les importations multipliées par trois en dix ans
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Selon une note de l’Institut National de la Statistique (Ins), les importations massives des produits alimentaires de grande consommation impactent l’économie nationale.

Dans son édition du mercredi 12 novembre 2018, votre journal répercutait les chiffres du déficit de la balance commerciale estimée à 818,1 milliards de FCFA de Fcfa pour le premier semestre 2017. Un chiffre abyssal qui démontre encore la trop grande dépendance du pays aux importations. L'information claire et nette.

En effet, selon l’Institut National de la Statistique la facture des importations des produits alimentaires, notamment des produits de grande consommation (riz, poisson et froment) a été multipliée par trois entre les périodes 2007 et 2017, représentant respectivement en moyenne plus du tiers du déficit commercial et 4% du PIB depuis 2013.

Un contraste saisissant pour un pays aux terres arables qui dispose en plus d’un potentiel hydraulique propice à la production agricole. « La suppression des droits de douane, dont l’objectif visé par le Gouvernement était de lutter contre la vie chère, dans un contexte international marqué par la crise énergétique et la crise alimentaire, a sans doute contribué à cette situation, jusqu’en 2016, année au cours de laquelle les droits de douane ont été restaurés sur ces produits », indique l’Ins.

Pour mémoire, la défiscalisation de ces produits alimentaires de première nécessité a eu pour conséquence directe dans le budget de l’Etat, un manque à gagner considérable d’environ 443 milliards de francs CFA entre 2008 et 2015.

Toutes les études réalisées ont jusqu’ici abouti à la conclusion que la solution durable pour réduire la facture alimentaire, et par ricochet le déficit de la balance commercial, est l’augmentation, à moyen et long termes, de l’offre nationale des produits alimentaires. L’Ins rappelle q’un simple calcul montre qu’une réduction de 50% des importations des produits alimentaires de grande consommation aurait pu induire, si la mesure avait été prise, une baisse du déficit de la balance commerciale de 20% en 2017.

Le Cameroun a le potentiel requis et pourra, tout en assurant une certaine autosuffisance alimentaire, relever substantiellement ses exportations diversifiées composées de plus en plus des produits transformés. Pour l’Institut, c’est à ce prix que le Cameroun pourra s’éloigner du risque de surendettement qui est l’un des scénarii du Fonds Monétaire International (FMI), scénario fondé sur la dégradation tendancielle du ratio du service de la dette publique sur les recettes d’exportations. C’est un défi à la portée du Cameroun, à prendre en compte dans la deuxième phase de la Vision du Cameroun à l’horizon 2035.

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