CAN 2019 : La caf dans nos murs, le Gouvernement sous pression
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Pendant quatorze jours, les experts envoyés par la Confédération africaine de football auront pour mission, d’évaluer entre autres, le niveau d’avancement des préparatifs de la Can 2019 notamment en ce qui concerne les infrastructures hôtelières et sportives de toutes les villes devant accueillir la compétition.

Panique à bord ! Les gendarmes de la Caf sont à nouveau dans nos murs. Pour la troisième fois, la mission d’inspection des chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (Can 2019) débarque au pays hôte. Arrivés hier via l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen, ces émissaires de la Caf et du Cabinet Roland Bergers viennent s’enquérir des progrès enregistrés sur les sites des différents chantiers, contrairement aux deux premières missions qui portaient principalement sur un audit des infrastructures existantes.

Présentée comme une mission déterminante, elle se veut plus pointilleuse et plus détaillée. A onze mois du coup d’envoi de ce prestigieux événement, le Cameroun devrait présenter des arguments convaincants qui témoignent de son sérieux dans l’accueil de cette grand’messe du football dans une nouvelle formule et sous un nouveau format.

Selon le ministre des Sports et de l’éducation physique, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, les experts de la Caf devraient entamer ce mardi l’évaluation des infrastructures hôtelières et sportives de toutes les villes devant accueillir la compétition. Suivront ensuite, et ce dès le 12 août, des séances de travail avec les comités locaux d’organisation. Yaoundé, Bafoussam, Garoua et Douala seront donc passés au peigne fin et aucun détail ne sera laissé au hasard. Ce d’autant plus que cette troisième mission d’inspection de la Caf débarque alors que persistent des doutes sur un éventuel retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun. La rumeur à l’origine de cette nouvelle vague de polémique est survenue à la suite des propos d’Ahmad Ahmad, le président de la Caf, sur l’état d’esprit que devraient avoir les décideurs politiques africains avant d’engager leurs pays dans l’organisation d’une compétition d’envergure.

Limites et faiblesses

Dans son discours prononcé le 21 juillet à l’occasion d’une réunion d’évaluation de la présence africaine à la Coupe du monde « Russie 2018 », le dirigeant malgache avait prévenu les pays qui font acte de candidature sans avoir les assurances de l’assumer ou encore les capacités de relever ce défi. « Il faut être prudent lorsque nous parlons de nos capacités dans l’organisation. Et, bien sûr, il faut aussi être réalistes, être conscients de nos possibilités, conscients de nos limites et surtout conscients de nos faiblesses. Mais en revanche, il ne faut pas, il ne faut plus, comme on dit en langage populaire avoir les yeux plus grands que le ventre. Il ne faut plus candidater pour organiser une compétition en misant sur d’hypothétiques moyens absents au moment de l’envoi de la candidature.

Il ne faut plus concourir sans évaluer les besoins et les limites de son propre pays. -Il ne faut plus miser sur le virtuel ou les promesses », avait-il solennellement déclaré. De quoi déclencher er surabondamment répandre cette rumeur qui annonce le Maroc comme nouveau pays hôte.

Gare à l’inflation du coût d’organisation !

Au Cameroun, le temps presse mais l’Etat veut garder la foi. Sérénité et objectivité sont désormais les maitres mots du Comité local d’organisation. Le Gouvernement par la voix du ministre des Sports continue de maintenir l’opinion publique dans la fièvre des assurances. Ce, dans un environnement pollué par des informations amplifiées par certains médias magrébins et même locaux sur la volonté de ce pays, de suppléer le Cameroun en cas de défaillance constatée. Bidoung Mkpatt en bon technocrate, s’est cru le devoir samedi dernier, de balayer d’un revers de la main la tempête qu’on dit souffler sur le pays de Roger Milla à 11 mois du kick-off. Tel un roseau qui plie sans rompre, le pays des champions d’Afrique en titre, sera dans les délais, a-t-il martelé.

Le Cocan s’est même doté de deux documents dans lesquels sont illustrés non seulement l’état d’avancement des travaux sur tous les sites qui abriteront l’évènement et les autres détails de ladite compétition. Le plus volumineux est intitulé « Etat synoptique des réalisations respectant les exigences du cahier de charge effectué par le Cameroun au 31 juillet 2018 ».

Ceci servira de guide aux experts de la Caf. A craindre dans ce vent de déclarations et d’assurances propagandistes, l’énorme inflation que pourrait connaître le coût de l’organisation de cette Can en raison des retards accusés du fait de l’inertie maladive (et calculée ?) de nos gouvernants. Ces messages vont faire croire que ceux qui dénoncent le surcoût excessif ainsi occasionné, pensent qu’un pays ne devrait organiser une Can que lorsqu’il a fini de régler tous ses problèmes socio-économiques et politiques. Et ils vont citer des exemples de pays ayant tenu le pari mais dans lesquels les problèmes socio-économiques et politiques existent toujours. Just wait !

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