Enam 2017 : Junior Biya sauve les candidats retardataires
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L’arrivée tardive du dernier fils du Président a donné une chance à plus d’une trentaine de concourants recalés au portail de l’Enam hypersécurisée.

Samedi 16 septembre 2017, il est 7h 25 minutes lorsque le cortège qui accompagne Junior Paul Biya franchit les grilles de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam). Le second fils du président de la République est arrivé à bord d’un véhicule de marque ML, jaune ocre, aux vitres teintées pour passer les épreuves du concours d’entrée à l’Enam.

La  voiture qui l’escorte est une double cabine de couleur blanche. Une source interne à l’école renseigne qu’à sa descente de la berline, Junior Paul Biya, candidat à la filière « administration générale », est accueilli par le directeur général de l’Enam, Linus Toussaint Mendjana puis installé au bloc 3 où il doit concourir. L’on apprend de la même source que le fils de « l’homme Lion » est assisté dans sa salle restée secrète des candidats n°881 au n°933.

Selon notre interlocuteur, toutes les dispositions ont été prises par le directeur de l’école pour dissimuler l’arrivée de ce candidat pas comme les autres en l’enceinte de l’école. « Junior est parti d’Etoudi pour l’établissement à bord d’un autre véhicule. Les deux voitures qui le conduisent ici sont celles du directeur général ». Il poursuit que l’échange de véhicules s’est déroulé entre l’ancien bâtiment qui abritait les services du ministère de la Fonction publique et la délégation régionale du Centre des Travaux publics.

Quelques minutes après son entrée à l’école, une trentaine de candidats recalés au portail reçoivent l’autorisation de gagner les salles. Après ce scénario, le reporter de « Le Quotidien de l’économie » n’en saura pas plus, puisque la sécurité n’autorise ni les prises de photos, ni même l’entrée des journalistes au sein de l’institution. Cependant, pour préparer le terrain au « candidat exceptionnel », il y avait une batterie d’éléments des forces de défense et de sécurité.

Alertés de l’arrivée du cortège, ils se mettent aux aguets, deviennent furieux et se dispersent la foule en ces termes : « Libérez l’entrée ». A l’entrée secondaire encore appelée entrée du lac municipal, cinq femmes du corps de la gendarmerie forment un cordon de sécurité à l’entrée réservée aux véhicules. L’issue des passagers est contrôlée à la fois par la police et les agents de sécurité de l’Enam. L’entrée principale aussi est couverte par les éléments de l’équipe spéciale d’intervention rapide (Esir) lourdement armés.

Ceux-ci déambulent aux abords contrôlant les faits et gestes de la foule. Dans la même veine, des agents de renseignement, munis de walkingtalking pour certains et d’oreillettes pour d’autres, se pavanent, sondant et écoutant ce qui se raconte. Pourtant dans les autres centres, notamment au lycée général Leclerc, l’ambiance est plus détendue. Quelques gendarmes sillonnent simplement les artères tandis que d’autres contrôlent les reçus de paiement et veillent au bon déroulement du concours.

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