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© Le Jour : Théodore Tchopa
- 26 Jun 2017 09:13:36
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Cameroun: Réconciliation avortée à l’Eec :: CAMEROON
Le pasteur Moungole, qui était invité à un culte pour l’unité mercredi 21 juin 2017, ne s’y est pas présenté, qui plus est, ses partisans ont manifesté. Manifestement, le processus de réconciliation est un chemin de croix au sein de l’Eglise évangélique du Cameroun.
La preuve a été administrée hier à la paroisse du Cinquantenaire, où un culte était prévu pour sceller l’unité au sein de cette congrégation déchirée depuis des mois par des conflits post électoraux. Invité à cette pastorale qui avait pour thème « une église unie et en mission, le pasteur Priso Moungolè, chef de file de la contestation du scrutin du 23 avril dernier, ne s’est pas présenté, alors que l’on apprend qu’il y avait été invité par l’initiateur, le Révérend Samuel Hendje Toya, le président national élu en avril dernier. « Le pasteur Moungole est à Yaoundé. A-t-il reçu cette invitation ? Allez lui poser cette question. Moi, je ne suis pas pasteur, je ne suis qu’un ancien de l’Eglise », a déclaré le sieur Marcel Nana, ancien de l’Eglise.
Marcel Nana faisait partie, en effet, de la soixantaine de fidèles qui, au lieu de prendre part à ce culte de réconciliation, ont choisi de manifester pacifiquement à l’entrée de l’église, à l’esplanade de la paroisse du Centenaire, qui abrite le siège national de l’Eec. « On n’est pas contre la tenue de la pastorale, mais la pastorale ne se tient jamais à la direction de l’Eglise ; elle devait se tenir ailleurs, mais compte-tenu du contexte de l’heure, ils (les pro-Hendje Toya, Ndlr) voulaient nous montrer qu’ils sont des élus alors qu’ils sont des mal élus », a affirmé Marcel Nana, lequel, comme de nombreux autres protestataires, brandissait une pancarte.
Sur ces pancartes, on pouvait lire les messages d’hostilité ci-après : « Non à la marchandisation de l’Eglise » ; « Pasteurs voleurs, foutez le camp ! » ; « Batomen et Makon, Lucifer de l’Eec » ; ou encore « Rien ne peut empêcher le schisme ».
Paradoxalement, les manifestations laissent penser à travers un document intitulé « Lettre de dénonciation au sujet des élections des dirigeants de l’Eglise évangélique du Cameroun », daté du 29 mai, qu’ils croient, eux aussi, à la paix et à l’unité de l’Eglise. « L’Eec c’est la paix, mais nous avons un groupe d’hommes qui apporte le désordre dans l’Eglise et c’est pour ça que nous voulons tout remettre à Dieu », soutient Marcel Nana.
L’initiateur de la lettre, Bernard Nya Tankwe, conseiller paroissial à la paroisse Eec de NewDeido, soutient, quant à lui, que « l’Eec est une et indivisible », et que personne ne saurait en revendiquer tout seul la paternité.
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