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© Le Jour : Théodore Tchopa
- 02 Mar 2017 16:00:00
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Cameroun, Emeutes de février 2008: Des gerbes symboliques pour les martyrs :: CAMEROON
Emeutes de février 2008. Le député Jean-Michel Nintcheu a honoré la traditionnelle cérémonie commémorative, reléguée cette année au second plan par la crise dans les régions anglophones.
Les manifestations commémoratives des émeutes de février 2008 au Cameroun n’ont pas eu la même résonnance cette année. Et pour cause, la forte crise qui secoue les régions anglophones du pays, depuis le mois de novembre, a relégué au second plan ces manifestations qu’organise chaque année, à l’approche du 25 février, le député Jean Michel Nintcheu, par ailleurs président régional du Social Democratic Front (SDF) dans le Littoral.
Mardi 28 février, il s’est rendu au rond-point Dakar, où il a déposé, « de manière symbolique », une gerbe de fleurs au pied du géant panneau publicitaire érigé en ce lieu tristement entré dans l’histoire du Cameroun un soir du 23 février 2008.
Il a posé son geste symbolique à l’abri des caméras et des micros, contrairement à ses habitudes. Tout juste quelques smartphones pour matérialiser la scène, qui – autre curiosité !, n’a pas fait courir la police. Aucun pick-up du commissariat du 8ème arrondissement (pourtant voisin), ni un char anti-émeutes du Groupement mobile d’intervention (Gmi) numéro 2, n’a été aperçu sur le lieu.
C’est là, au rond point Dakar en effet, que fut donné le ton du malaise social qui vira aux émeutes dits « de la faim », en février 2008. Le 23 de ce mois là, Jean-Michel Nintcheu avait rendez-vous dans ce carrefour de l’arrondissement de Douala 3ème avec les populations et les militants du « parti de la balance », pour un meeting public.
Il avait organisé sa manifestation alors qu’une grève générale des transporteurs urbains était annoncée pour le lundi 25 février qui suivait. La répression du mouvement par la police et la gendarmerie laissa deux morts sur le carreau, orchestrant un durcissement de ton : le 25 février, Douala entra dans un cycle de « villes mortes » qui culmina sur les affrontements des populations avec les forces du maintien de l’ordre.
Les autres villes du pays s’embrasèrent, les unes après les autres, avec un bilan lourd : au moins cent morts et de nombreux dégâts matériels.
« Je n’ai pas oublié nos martyrs. (…) J’ai fait un programme très allégé pour cette édition 2017. C’est qu’au regard de la situation de nos frères anglophones, qui sont martyrisés depuis quatre mois, il était question pour nous de ne pas rester les bras croisés », a
confié J. M. Nintcheu.
Pour lui, la question anglophone est prioritaire.
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