Cybercriminalité : Des marques indélébiles
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Entre cœurs brisés, pertes économiques et insécurité, la cybercriminalité n’épargne personne.

Emile  D.,  ingénieur  de  génie civil,   garde   encore   les séquelles de l’arnaque dont il a  été  victime  sur  Internet,  en 2013. « J’ai reçu dans ma boîte email une offre d’emploi dans une multinationale  à  Parakou  au Bénin, moyennant une rémunération mensuelle de 650 000 Fcfa. Quand j’ai postulé, on m’a envoyé une réponse favorable tout en me demandant d’envoyer une somme de 320 000 Fcfa pour mon billet d’avion. Ce que j’ai fait. Depuis, le contact de mon interlocuteur n’est plus   disponible.   

Même   mes  relances  par  mail  ont  été  sans effet. Cette affaire m’a démoralisé », relate-t-il avec amertume. Leandre G., quant à lui, a subi une attaque cérébrale en 2008, après avoir été spolié d’une somme de 700 000 Fcfa retirée de son compte bancaire. Il a répondu à un mail qui lui proposait un héritage de 20 millions de Fcfa. Le cybercriminel lui avait demandé le numéro de son compte bancaire, pour effectuer la transaction.

« Psychologiquement, je me suis senti violé,  comme si quelqu’un s’était introduit dans mon intimité pour dérober ces informa- tions. Je me demande si d’autres informations me concernant ne sont pas  tombées  entre  les  mains  de mauvaises personnes, qui n’attendent que le moment opportun pour agir de nouveau », explique-t-il.  L’Etat également paie le prix fort de la cybercriminalité. Sur le plan financier, déclare François Tsombou, chef service régional des Communications électroniques à la délégation régionale des Postes et Télécommunications de l’Ouest, l’Etat perd beaucoup d’argent. Il en veut pour preuve un récent rapport de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), selon lequel la somme perdue par les banques au Cameroun en 2015, du fait de la cybercriminalité, s’élevait à un peu plus de 3 milliards de Fcfa.  

Il soutient que ce manque à gagner ternit l’image de notre pays à l’international. Les entreprises ne sont pas en reste, en ce qui concerne la confidentialité et l’intégrité de leurs informations.  Régis  Honla  Fotso, technicien de télécommunications et ingénieur d’études N°1 au service régional sécurité des réseaux de l’Ouest, révèle que certains cybercrimes comme la défiguration web (destruction ou défiguration du site web pour passer un message ou un contenu obscène) portent préjudice à l’image de l’entreprise.

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