Rapport d’Amnesty International : Le Gouvernement sur la défensive
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Il estime que les récriminations de cette organisation non gouvernementale ne reposent sur aucun fondement.  

Issa Tchiroma Bakary n’est pas passé par quatre chemins pour présenter son désaccord vis-à-vis du dernier rapport d’Amnesty International. Au cours d’une interview, le ministre de la Communication déclare qu’Amnesty International tient « un discours diffamatoire qui travestit la réalité ». « Il faut pouvoir s’appuyer sur les bases des critères et des éléments de jugements. Nous disons donc à Amnesty International que si vous avez les prétentions et des déclarations exprimez-les. Vous dites que vous êtes allés dans nos prisons et que telles personnes sont innocentes. Quelles sont les preuves ?

Vous vous appuyez sur quels éléments de jugement pour faire vos déclarations ? Nous disons donc à Amnesty International de faire preuve d’humilité et de modestie. Lorsque vous déclarez que tels innocents sont en prison, nous disons : non !...Amnesty International ne peut pas démontrer aujourd’hui qu’une autorité a demandé à nos forces de défense et de sécurité de violenter », s’insurge Issa Tchiroma Bakary.

Pour le Colonel Didier Badjeck, le chef de la division de la communication au ministère de la Défense (Mindef), ce rapport d’Amnesty n’est rien d’autre qu’un acharnement contre l’armée camerounaise. « Nous refusons ce rapport produit par Amnesty International…je peux détruire leur méthodologie de travail à partir du moment où ils corroborent des informations fournies par des informateurs qui ne sont pas crédibles…

L’Etat fait déjà suffisamment avec les moyens disponibles pour réparer les violations des droits de l’Homme dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. Nous ne pouvons pas faire plus que ça. C’est vrai qu’on commence un peu à s’habituer à ce réquisitoire contre l’armée camerounaise qui nous surprend par sa régularité… », déclare le celcom du Mindef.

En effet en septembre 2015, le Cameroun était déjà pointé du doigt en termes d’attente aux droits de l’Homme. Dans un rapport intitulé : « Cameroun les droits humains en ligne de mire. Lutte contre Boko Haram et ses conséquences », Amnesty International dénonçait entre autres, le comportement des soldats camerounais à l’endroit des populations civiles. Cet autre rapport de l’Ong internationale avait également suscité la réaction défensive du Gouvernement.

Au cours d’une conférence de presse organisée pour la circonstance, Issa Tchiroma avait une fois de plus indiqué que le rapport d’Amnesty manquait de fondement et d’objectivité. « En ce qui concerne d’une manière générale, la question de la violation délibérée des droits de l’Homme par nos soldats, je voudrais tout d’abord dire à l’adresse d’Amnesty International, que l’obligation du respect des droits de l’Homme, aussi bien en période de paix qu’en période de guerre , fait partie intégrante de la formation de nos Forces de Défenses et de Sécurité ».

Et pourtant, les responsables d’Amnesty International affirment que les rapports publiés sont le fruit d’une longue enquête.

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