Conac : Enquête explosive
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Lʹannée 2016 devrait sʹachever, à la Conac, comme elle a commencé. Après avoir fait les choux gras de la presse avec son enquête sur les sociétés de téléphonies, un audit encore plus important devrait être publié cette fin dʹannée.

Cette enquête concerne la Douane. Comme la précédente, elle est l’oeuvre d’une commission dirigée par l’ancien ministre de la Fonction publique Garga Haman Adji, fort opportunément surnommé chasseur de baleine pour sa propension à s’attaquer à la corruption des gros bonnets. Selon un diplomate en poste à Yaoundé, qui parle d’une «enquête explosive», l’audit aurait conclu que «les performances réalisées par la douane ces dernières années sont de moitié en deçà du potentiel de l’économie camerounaise ».

La Commission Garga, indique notre source, aurait par exemple découvert qu’entre 2010 et 2014, l’Etat perdait chaque année plus de 300 milliards de francs CFA du fait des exonérations «indues » décidées par l’administration douanière. Il aurait perdu pendant la même période, des sommes toutes aussi importantes du fait de la pratique des magasins fictifs au port de Douala.

Particulièrement indexé dans ce volet, un concessionnaire français de voitures. A la Conac, on refuse de confirmer ou d’infirmer nos chiffres prétextant que l’enquête est encore en cours. Un membre de la commission d’enquête admet cependant qu’il s’agit de montants colossaux défiant tout entendement. Un haut cadre de la maison assure par ailleurs que cet audit sera publié dans le rapport sur l’Etat de la lutte contre la corruption en 2015. Actuellement en préparation, sa publication est attendue à la fin de cette année.

Rapport 2014

Mais avant, la Conac devrait occuper la scène avec le rapport sur l’Etat de la lutte contre la corruption en 2014. Selon un courrier signé du président de la Conac parvenu à notre rédaction, la présentation officielle du document est programmée pour ce 27 juin dans un hôtel de  la place. Selon des sources à la présidence de la République où le rapport est acheminé avant publication, Benoît Ndong Soumhet, Jean-Baptiste Nguini Effa, Dieudonné Bisso…auraient du souci à se faire.

Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education de base est épinglé pour sa gestion des frais d’examens et de concours, quelques années seulement après sa nomination à ce poste. L’ex-directeur général de la Société de dépôts pétroliers (SCDP) est quant à lui indexé pour avoir continué à prélever une taxe créé pour la gestion de la catastrophe de Nsam survenue en 1998, il y a bientôt 20 ans.

Le patron du projet hydroélectrique de Memve’ele pour la conduite de ce projet. On apprend de la même source que ce sont des pertes de plus de 21 milliards dues à la corruption et ses infractions connexes que la Conac aurait évité à l’Etat en 2014. Approché pour en savoir davantage, des responsables de la Conac nous ont prié d’attendre la présentation officielle du rapport.

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