Le gouverneur Kildadi Boukar veut restaurer une pratique supprimée par son prédécesseur.

Depuis quelques jours, les habitants de la ville de Ngaoundéré se livrent à une nouvelle pratique, notamment le nettoyage des alentours de leurs domiciles et de leurs lieux de travail. C’est une mesure instaurée par le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Boukar, au lendemain de sa prise de fonction. On peut bien comprendre l’attitude du gouverneur qui arrive dans une capitale régionale inondée par des ordures, malgré les actions des agents de services d’entretien déployés souvent à travers les artères de la ville.

Avec l’arrivée d’un nouveau patron à la tête de la région de l’Adamaoua, les pratiques de «Jeudi ville propre» semblent refaire surface. D’ailleurs, le gouverneur a effectué une descente avec son état-major hier, pour se rendre compte de l’état d’hygiène dans la ville de Ngaoundéré. «Nous avons constaté que la ville présente des endroits sales, avec beaucoup d’immondices.

Nous pensons que les populations vont  adhérer aux nouvelles mesures. Nous appelons ces populations, ainsi que les autorités administratives, à prendre ce problème à bras-le-corps. C’est à ce prix que nous aurons une ville propre où les citoyens vont se sentir à l’aise», indique le gouverneur Kildadi Boukar. Pour rendre efficace cette action, des sanctions sont prévues à l’endroit des contrevenants, conformément à la réglementation en vigueur.

Ce n’est pas la première fois que cette journée est instaurée dans la ville de Ngaoundéré. Il y a quelques années encore, l’ancien gouverneur Enow Abraham’s Egbe avait fait de «Jeudi ville propre» son cheval de bataille. Ainsi, les populations devaient, tous les jeudis matins, rendre leur environnement sain avant de se rendre au travail, cela se déroulait de 8 à 10 heures. Une mesure exécutée au pied de la lettre par les habitants de la ville de Ngaoundéré.

Sauf que la nouvelle donne instaurée  n’a pas duré. Les vieilles habitudes avaient repris le dessus, quelques semaines seulement après le départ du gouverneur Enow Abraham’s Egbe. Dès lors, on pointait un doigt accusateur vers la nouvelle équipe dirigée par le gouverneur Abakar Ahmat. «Le problème c’est qu’elle avait cessé de mettre la pression sur les populations», estime Moussa Abraham, riverain du quartier Tongo. Selon un proche de l’ancien gouverneur Abakar Ahmat, les populations ne faisaient aucun effort pour suivre les instructions de « Jeudi ville propre». Espérons que la mesure perdurera cette fois.

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