Dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière menée par la Gendarmerie Nationale, l’équipe du Général de Division Simon Pierre Dagafounangsou a sillonné l’axe routier  Yaoundé-Mboumyebel, ce samedi 21 mars 2015.
 
File interminable ce début de weekend, au poste de contrôle de Pougue. Contestations pour certains. Supplications pour d’autres. A l’observation, les automobilistes qui vocifèrent, viennent d’être pris en flagrant délit d’excès de vitesse. 100Km/h et plus pour les mis en cause, renseigne le radar. Pourtant les panneaux de signalisation recommandent de rouler à moins 60Km/h.Vitesse maximale sur ce tronçon..

Nul besoin de rappeler combien le trafic est intense les weekends sur l’axe Yaoundé-Mboumyebel-Pouma-Edéa-Douala. A l’exception de  quelques agences de voyage qui s’efforcent d'observer un code de bonne conduite sur les routes, les autres," les personnels", s’illustrent par les violations de tout ordre. Chevauchement de la ligne continue, mauvais dépassement, défaut de port de sécurité, Excès de vitesse. Autant d’infractions au code de la route, qui selon les éléments de la Gendarmerie Nationale, sont les premières causes des hécatombes sur les axes routiers.

Et sur ce tronçon jugé dangereux par les équipes de la prévention routière, aucune excuse n’est acceptée. “Je n’ai vu aucun panneau de signalisation qui indique de rouler à 60Km/h, conteste cet usager, contraint de payer une amende de 25 000F Cfa pour excès de vitesse. “Je ne roulais pas aussi vite que çà” se défend un autre. “ Rouler à 75 ou 80Km/h n’est pas aussi dangereux, proteste-t-il. “Pas sur ce tronçon”, lui réplique le chef de poste. A côté des ces contestataires, un conducteur, celui là, de bonne foi. “J’avais presqu’oublié ce fameux radar. Je ne voyais que la largeur de la route”, avoue-t-t-il en secouant la tête en signe de désolation.

Dans la foulée, surgit le général Dagafounangsou. Il signale deux à trois véhicules en dépassement irrégulier. Ironie du sort, parmi les indélicats, se trouve un gendarme. “Sa voiture ira en fourrière. Il ne peut pas servir d’exemple”. A cet autre conducteur engagé dans une manœuvre compliquée “ Vous  voulez l’autoroute, mais vous ne voyez pas l’utilité d’un rétroviseur”. Le propriétaire d'une « pick up » attire la curiosité du général. Si son pare-brise est cassé, cela est à mettre à l'actif du mauvais état de la route.  "Je suis tombé dans un trou" se défend-il. "Avez-vous une bonne visibilité quand il pleut? ". C’est alors que l’homme s’enflamme. "Je deviens une  vedette de télé à cause d'un contrôle de Gendarmerie?". Le général est bientôt assailli. Chacun voulant plaider sa cause ou expliquer le pourquoi il était en vitesse. Rien à faire. La vie humaine n'a pas de prix. "Il faut observer le code de la route.Les panneaux de signalisation", martèle l'officier supérieur de Gendarmerie. Et le contrôle reprend de plus belle.

Les opérations de lutte contre l’insécurité routière menées par la Gendarmerie Nationale, se sont accentuées ces dernières années sur les grands axes. Ces opérations,connues sous l´appellation “Contrôle-surveillance-répression” des infractions à la circulation routière, visent à réduire le nombre de morts sur les routes de jour comme de nuit. Dissuader les délinquants routiers par l’application intégrale du dispositif légal et répressif en matière de sécurité routière. Amener les usagers de la route à adopter une attitude responsable et civique. Tout en sécurisant le réseau routier, à l’effet de susciter auprès des usagers de la route, un sentiment de sécurité.