Marche patriotique : Le non  à la France
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La grande  marche de soutien patriotique, organisée, par le collectif “Uni pour le Cameroun”en l’endroit des Forces de Défense Camerounaises engagées dans la lutte contre Boko Haram dans l’Extrême nord, s’est transformée en grande marche de soutien envers le Chef de l’Etat, appuyée de slogans hostiles contre la France.

Exit donc les clivages sociaux. Pour ce jour, point de distinction. La foule est compacte. Tout le monde s’y confond. . On arbore le même tee-shirt aux couleurs de  la patrie. Autorités administratives,traditionnelles et religieuses, membres du gouvernement et  citoyen lambda agitent fièrement les drapeaux du Cameroun. La nation est débout.

Le boulevard du 20 Mai a été pris d’assaut ce samedi 28 février, par des centaines de Camerounais de tout bord.  Hommes, femmes, enfants, vieillards se sont retrouvés à 8 heures précises, au lieu sus cité, avec la ferme volonté d’exprimer, non seulement leur fibre patriotique, mais bien plus,  une  entière solidarité à l’armée camerounaise en guerre contre la nébuleuse Boko Haram dans le Nord du pays et dire non à la barbarie.

Les professionnels de la communication sont au premier rang. Journalistes à capitaux publics et ceux de la presse privée cheminent ensemble et chantent à l’unisson. Du moins, le temps d’une marche. Bref, c’est eux les initiateurs de cette grande marche patriotique et ils  tiennent à le préciser. Du coup, tout le monde pour se donner un certain prestige, passe pour journaliste.  Au bout de trente minute de marche sur le boulevard du 20 Mai, symbole de l’unité nationale, les hommes de média,  Guibai Gatama en tête, veulent s’adresser aux soldats engagés au front. Tout le monde veut monter sur le podium. Non! Ripostent les journalistes. C’est nous les initiateurs. "Pas de récupération", s’emportent certains.

L’émotion est à son comble. le journaliste chargé de lire le discours aux soldats, visiblement  étreint par l’émotion, et presque surpris de se retrouver devant une si grande assistance, semble avoir perdu son latin. Improvise! Lui lance un confrère.  Perplexe, il regarde la foule comme s’il avait peur des mots. Heureusement que lui vient en aide un autre confrère. A l’observation, ce dernier avait préparé quelques phrases écrite sur son portable. “Lis ici” lui souffle-t-il. “Nous disons non à Boko Haram. Non à la Barbarie. Le peuple ici aujourd’hui uni derrière vous, vous soutient de tout cœur”. Mais  peine ces quelques phrases prononcé  que la voix du journaliste s’éteint. Noyée  par une  forte rumeur. Non à la France! Non à la France, scande la foule avec violence.
 
Dans le même temps, un “Paul Biya, notre président” est entonné par une partie des “Marcheurs patriotiques”. C’est en ce moment que des visages apparaissent. On peut y coller des noms.  Le sourire est aux lèvres d’un Issa Tchiroma de la Communication. Satisfaction de Cavaye Yegue Dibril, Président de l’Assemblée Nationale. Un Ouf  de soulagement du Secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie Nationale, Jean Baptiste Bokam  dont la mission dévouée à ses éléments, était de quadriller l’itinéraire de la marche et d’assurer la sécurité des “Marcheurs”. Joie à peine voilée de Louis Paul Motaze, Secrétaire Général au Premier Ministère

Au final, la grande marche patriotique organisée par le collectif “Uni pour le Cameroun” et composée en majorité des journalistes camerounais toute chapelle confondue, aura duré près d’une demi heure. Quelques minutes auront donc suffit  pour  démontrer aux yeux du monde que derrière le  Boko Haram qui sévit au Cameroun, se cache la France.

© Camer.be : Flore Honga

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